Saint-Amable au 4e rang en Montérégie!

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Par Daniel Bastin
Saint-Amable au 4e rang en Montérégie!

Palmarès des meilleurs coûts pour les services municipaux au Québec

Le 7 octobre dernier, le journal La Presse publiait une étude des HEC Montréal qui présentait une comparaison des coûts des services municipaux de toutes les villes du Québec. Saint-Amable s’est particulièrement démarquée à ce palmarès puisqu’elle est l’une des municipalités qui réussit à servir ses citoyens au meilleur prix, occupant le 4e rang sur les 107 municipalités étudiées en Montérégie.

Cette étude présentée par les chercheurs du Centre sur la productivité et la prospérité de l’université montréalaise est basée sur les informations financières de 2011 que 1 100 municipalités transmettent annuellement au ministère des Affaires municipales du Québec.

Selon le palmarès, Saint-Amable se classerait au 4e rang en Montérégie. Son score global, qui mesure le coût relatif pour offrir 11 services (dont notamment la voirie, le déneigement, le service des incendies, la police, les égouts, l’aqueduc, la collecte des déchets, le recyclage), est de – 24 %, ce qui signifie que ses coûts sont 24 % moins élevés que la moyenne dans les municipalités de taille similaire.

Ses dépenses totales pour ces 11 services se chiffrent à 1 145 $ par personne, alors que la moyenne du groupe se situe à 1 613 $ par habitant.

Si l’on prend les résultats compilés pour toutes les villes du Québec, dont la population se situe entre 10 000 et 24 999 habitants, Saint-Amable occupe le 5e rang provincial, devancé seulement par Saint-Lazare, Saint-Charles-Borromée, Rawdon et Saint-Lin–Laurentides en première position.

                Décisions à long terme

« Nous sommes très contents!, de lancer le maire François Gamache. Un résultat comme ça n’arrive pas en un an. C’est l’aboutissement de bonnes décisions sur plusieurs années et il ne faut pas oublier que Saint-Amable a connu une augmentation record de sa population depuis plusieurs années. »

« Les orientations à long terme ont porté leurs fruits!, ajoute le conseiller Mario McDuff, responsable du comité des finances. Il a fallu prendre plusieurs décisions tout en respectant la capacité de payer des citoyens. Nous avons voulu gérer en bon père de famille en fin de compte. »

Mais pour en arriver à de tels résultats, le maire rappelle que les élus ont dû prendre des décisions importantes en 2005, car la Ville était confrontée à une situation étouffante pour son développement…

Au début des années 2 000, Saint-Amable était la plus grosse ville du Québec à ne pas avoir de système d’égouts collectif et cela devait se faire sans tarder. Des estimations pour cet énorme chantier avoisinaient les 57 M$, une somme colossale pour la Ville puisque cela représentait à peu près 10 fois son budget annuel de l’époque…

Saint-Amable n’avait tout simplement pas les moyens de donner de tels contrats à des firmes extérieures et il a été décidé, avec l’accord des employés municipaux, d’investir dans la formation de la main-d’œuvre et l’achat de machinerie. En 2005, huit employés supplémentaires ont été embauchés pour cette seule fin et le maire estime que Saint-Amable a pu économiser près de 30 % de ces 57 M$ en faisant les travaux à l’interne.

Il avance que 75 % des travaux sont achevés et les phases 8 et 9 devraient se mettre en branle en 2014 pour les quatre prochaines années. Une subvention promise de 3,6 M$ est d’ailleurs attendue avec impatience.

                Marge de manœuvre

Avec le temps, cette décision s’est avérée la bonne selon lui parce que la Ville se gardait ainsi une marge de manœuvre financière très importante puisque la population a explosé durant ces années et qu’il fallait leur offrir toujours plus de services au meilleur coût possible.

Le maire ajoute que cette 4e place au classement de la Montérégie confirme que Saint-Amable a réussi à offrir des services municipaux au meilleur prix à ses citoyens et elle constitue une forme de récompense pour les efforts consentis au cours des huit dernières années.« Je vois ça comme le bulletin de la continuité, lance François Gamache. Je remercie particulièrement les employés municipaux qui ont embarqué dans la mise en œuvre de ce grand projet. »

Puis il ajoute, avec le sourire : « Même si on célèbre nos 100 ans cette année, on dirait que Saint-Amable est vraiment née il y a huit ans alors qu’on est passé d’une petite à une grosse ville! »

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