À compter du 4 avril, le premier et le dernier départ du samedi sur la ligne 29 seront supprimés ainsi que le départ initial du dimanche matin.
Du côté de la ligne 61, le dernier départ en soirée sur semaine, à 1 h 15, sera supprimé, ainsi que le premier et le dernier départ du dimanche. L’Association pour le transport collectif sur la Rive-Sud (ATCRS) remet en question cette décision du Réseau de Transport de Longueuil relative, perçue comme une diminution de service pour les utilisateurs.
«Ces départs sont utilisés notamment par des citoyens qui ont des horaires de travail atypiques, souvent dans des emplois précaires. Couper le service de ces usagers contribue à l’exclusion sociale d’une clientèle déjà vulnérable», explique Jean-Michel Laliberté, porte-parole de l’ACTRS.
M. Laliberté estime que le cas de la ligne 61 est particulièrement contraignant. «Les usagers du secteur est de Boucherville ne peuvent pas toujours attraper la dernière 81 puisque son dernier départ est à 0 h 37 à Longueuil. L’ouest de la ville dispose d’un dernier départ de la ligne 83 à 1 h 10, mais du côté est de Boucherville, les usagers ne bénéficient pas d’un tel service» ajoute le porte-parole de l’ACTRS.
Cet organisme a obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information les statistiques d’achalandage de l’ensemble des lignes du RTL, par départ, sur une plage d’un an. Le RTL n’a fait des relevés que pour 45% des départs car plusieurs autobus ne disposent pas de compteurs de passagers à bord. À partir de ces données, l’ATCRS a fait une analyse afin de déterminer si des considérations d’achalandage pouvaient justifier la décision des dirigeants du RTL. Certains départs de la ligne 61, dont le départ de 7 h le dimanche matin, ont été comptabilisés. Ce dernier comptait entre trois et neuf usagers. Celui de 1 h 15 n’a pas fait l’objet de l’analyse.
M. Laliberté propose une solution alternative. «Le RTL gagnerait à utiliser des minibus pour certains de ses trajets. Ce serait mieux adapté aux besoins des usagers et définitivement préférable à une coupe pure et simple du service», croit-il. «Considérant que les revenus du RTL ont augmenté de 1.4 % en 2016 et que les dépenses en carburant de la société de transport ont diminué substantiellement, nous comprenons difficilement que le RTL soit contraint de couper son offre de service», argue Axel Fournier, coporte-parole de l’ATCRS.
