Une aide de Québec dans le cadre de sa Stratégie maritime
Il y avait de la grande visite à Contrecoeur, le 15 septembre dernier, alors que deux ministres ont confirmé une entente en vue d’implanter la future zone industrialo-portuaire (ZIP) Contrecoeur-Varennes.
Devant nombre de gens d’affaires et d’agents de développement économique de la région, le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, en compagnie de sa collègue responsable de la Montérégie, Lucie Charlebois, ont annoncé que le gouvernement du Québec a signé une entente de collaboration avec les villes de Contrecœur et Varennes, la MRC de Marguerite-D’Youville, l’Administration portuaire de Montréal (APM) et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour la création de la zone industrialo-portuaire Contrecœur-Varennes.
Le ministre d’Amour a souligné que cette entente de collaboration mènera à la formation d’un comité local ZIP qui aura notamment pour mandat de délimiter la zone et de préparer un plan de développement industriel comprenant, entre autres, le repérage des marchés potentiels et des occasions d’attraction d’investissements. Le gouvernement financera jusqu’à 70 % des dépenses associées à la réalisation du plan de développement afférent, et ce, jusqu’à concurrence de 125 000 $.
« L’implantation de zones industrielles près des services portuaires ainsi que d’infrastructures routières et, souvent, ferroviaires représente un avantage compétitif considérable pour les entreprises qui s’y installent. Ce positionnement stratégique assurera entre autres une meilleure intégration des entreprises manufacturières aux chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui aura pour effet d’attirer des investissements au Québec, en plus d’accroître nos exportations », a expliqué le ministre.
Le président du comité local ZIP, Sylvain Berthiaume, directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville et du service de développement économique, s’est particulièrement réjouit de cette entente. Le comité réunira six ministères ainsi que des représentants de Varennes et Contrecoeur, de la MRC, du port de Montréal et de la CMM. « Le mandat qu’a donné le ministre d’Amour aux six ministères et aux intervenants est clair : il faut lever les écueils pour créer de la richesse! »
De grands développements à prévoir
Cette future zone industrialo-portuaire Contrecœur-Varennes découle du plan d’action 2015-2020 de la Stratégie maritime du Québec, qui dispose notamment d’une enveloppe d’intervention de 300 millions de dollars pour soutenir des projets d’investissements privés dans 16 zones à travers la province. Une somme de 200 millions de dollars est également prévue par le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports pour soutenir les projets d’infrastructures portuaires et intermodales consacrés au transport des marchandises.
Dans le cadre de cette Stratégie maritime dévoilée en juin 2015, Contrecoeur a été choisie pour l’implantation d’un pôle logistique sur son territoire. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’en novembre dernier, Le Fonds immobilier de solidarité FTQ et l’entrepreneur Grilli Samuel Consortium immobilier ont fait l’acquisition de 4,3 millions de pieds carrés de terrain de la Ville de Contrecœur afin de créer deux pôles majeurs, un projet dont le potentiel est évalué dans son ensemble à 200 millions de dollars.
Le pôle industriel, Technopole Contrecœur, est situé aux abords du fleuve Saint-Laurent, de la ligne ferroviaire du CN, du réseau de gaz naturel de Gaz Métro et de la route 132. Il regroupe 2,3 millions de pieds carrés de terrain sur lesquels seront construits des entrepôts et des centres de distribution à valeur ajoutée pour le traitement d’un grand volume de marchandises.
Le pôle commercial, Cité 3000, est quant à lui situé à proximité de l’autoroute 30. Il regroupera 2 millions de pieds carrés de terrain sur lesquels seront construits des bâtiments à vocation commerciale ainsi qu’une aire de services.
Rappelons en terminant que l’Administration portuaire de Montréal a annoncé en décembre 2014 l’agrandissement de son terminal de Contrecœur, un projet de 650 millions $ qui devrait permettre, selon APM, de créer 1 000 emplois d’ici 2021 et d’y transporter près de 1,15 million de conteneurs.</corps>