À l’approche des élections municipales qui auront lieu en novembre prochain, plusieurs élus se questionneront sur la possibilité de se représenter ou non. Pour sa part, le conseiller Henri Corbin est le premier à annoncer officiellement qu’il quittera la vie politique à la fin du mois d’octobre prochain, après plus de deux décennies à représenter les citoyens du district 7 de l’Arc-en-ciel.
C’est très ému et en compagnie de collègues du conseil municipal réunis chez le traiteur Annie Bond que M. Corbin a fait part de sa décision. « Après 21 années de loyaux services à la population, je prends ma retraite au terme du présent mandat… C’est quelque chose… Et en même temps, ça a passé si vite! Je suis fier d’avoir fait partie d’une équipe gagnante, la Voix des citoyens, qui ne pensait pas à elle-même, mais d’abord aux gens. »
« Ça fait un an que j’y pense, mais ma décision a été prise il y a six mois. Je suis père de deux enfants et grand-père de deux petits-enfants et ils vont bientôt être au nombre de quatre (NDLR : des jumelles!), alors ça va m’occuper! », a lancé avec un large sourire l’homme qui aura 63 ans en avril. « En politique, il faut savoir quand arriver, mais il faut savoir aussi quand partir et je laisse ma place à un plus jeune. Je laisse une ville en bonne santé financière et, pour ce qui est des idées, le conseil et surtout Suzanne Roy en ont plein! »
Son « bureau » : la SAQ!
« La ville a beaucoup évolué en 20 ans; il y a eu pas mal de développement résidentiel », précise celui qui est arrivé en 1996, alors que la municipalité comptait un peu plus de 20 000 habitants, comparativement à 30 000 aujourd’hui. « Dans mon quartier, la venue des Résidences Soleil a fait beaucoup jaser et certains n’étaient pas contents, mais je peux dire que les commentaires des gens sont bons maintenant », ajoutant qu’il va y faire son tour chaque premier mercredi du mois.
« Quand j’ai commencé avec le maire Yvon Major, j’ai été nommé sur le dossier de l’industrie et du commerce avec le commissaire de l’époque et nous avons réussi à atteindre l’objectif qu’on nous avait donné : remplir le parc industriel de Sainte-Julie. Par la suite, j’ai eu à toucher à plusieurs autres dossiers importants, comme celui de la carrière; la Régie intermunicipale de l’eau potable (RIEP) Varennes, Sainte-Julie, Saint-Amable; le centre de la culture et du sport; les Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu, etc. »
À ses côtés, la mairesse Suzanne Roy était également émue, car ils avaient commencé ensemble en 1996 à titre de conseillers indépendants. Elle a rappelé avec humour que le « bureau » d’Henri Corbin était souvent la SAQ, où il a travaillé pendant longtemps. Parfois, les gens voulaient lui parler d’un accord mets et vin et, d’autres fois, c’était pour un dossier municipal, dans un district qui n’était pas toujours le sien! « Henri croyait en ce qu’il faisait, précise la mairesse. Il avait la passion et il ne peut en être autrement quand ça fait plus de 20 ans qu’on est au service des gens. »
Le conseiller a ensuite remercié les citoyens qui l’ont appuyé pendant cinq mandats et il sait qu’il va avoir l’occasion de les rencontrer à nouveau lorsqu’il fera ses diverses commissions. Puis, il a regardé avec émotion ses collègues présents : « On est comme des frères et des sœurs tellement on se voit souvent… »
« Ah je pense même qu’on se voit plus que nos propres frères et sœurs! », d’ajouter la mairesse en regardant en souriant son complice de la première heure.