L’année 2019 s’amorce avec une nouvelle exposition à la Galerie Vincent-d’Indy. Les visiteurs auront le plaisir de découvrir le travail de l’artiste québécoise Tanya Morand qui a rassemblé pour l’occasion 23 oeuvres tirées de trois expositions qu’elle a tenues depuis 2011. Cette enseignante au Cégep Champlain St-Lawrence, à Québec, propose des scènes urbaines où s’entremêlent des personnes en action et des bâtiments typés. Différents médiums sont utilisés : la peinture acrylique, l’huile, l’encre et le recours à l’impression numérique à partir de photographies. Des aménagements à la fois structurés et équilibrés, en mouvement, avec un dessin recherché.
Mme Morand reconnaît avoir un faible pour l’architecture, notamment pour les bâtiments ayant du cachet. Elle conçoit ses tableaux en plaçant une maison ou un immeuble en toile de fond et juxtapose un personnage à l’avant-plan qui donne parfois l’impression d’être en mouvement. Le habitations se font discrètes, par le choix du noir et blanc, sur lesquels s’ajoutent des bandes de couleur monochrome qui ajoutent une autre dimension à l’oeuvre. Un bel effet. « Cela évoque deux regards en même temps. Cela représente deux plans simultanés, un peu comme une personne venant de l’extérieur se rappelle des souvenirs ou cherche des références lorsqu’elle observe une maison qu’elle voit pour la première fois », explique l’artiste.
Détentrice d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Concordia, Tanya Morand fait carrière en enseignement depuis les années ’90. Elle a à son actif plus d’une trentaine d’expositions en solo et près d’une cinquantaine collectives. Elle a vécu un an en Espagne et a exposé ses oeuvres dans différents pays européens. Elle aime montrer dans son travail la qualité hétéroclite des villes.