Après avoir passé 30 ans dans le milieu de l’enseignement, dont 19 ans à la direction de différentes écoles ‒ les quatre dernières années à l’école secondaire De Mortagne ‒, Daniel De Angelis prendra sa retraite dans quelques jours, à la fin des classes.
C’est pour lui un moment difficile émotionnellement. « J’ai aimé mon travail et j’ai un lien affectif avec De Mortagne et la Ville de Boucherville. Je suis d’ailleurs en train de préparer la prochaine année scolaire comme si c’était moi qui allais encore diriger l’école.»
Durant ces trois décennies, Daniel De Angelis a vu défiler des milliers de jeunes sur les bancs de l’école. Et de son passage à De Mortagne, il est particulièrement fier du taux de diplomation des élèves inscrits au programme régulier qui atteint les 86 %. Il précise par ailleurs que 100 % des élèves inscrits aux programmes d’éducation internationale et sports-études obtiennent leur diplôme. « Ce qui m’a aussi grandement motivé tout au long de mon parcours est d’avoir réussi à offrir aux jeunes le plus d’outils afin qu’ils puissent faire face au monde qui les attend. Nous avons une bonne réputation, et la clientèle de l’école, souligne-t-il, est en constante augmentation.» L’année prochaine, 2660 élèves devraient être accueillis.
Parmi les autres réalisations dont il est le plus fier, le directeur cite la rénovation de l’auditorium qui permet aux élèves et à la population de Boucherville d’avoir une salle de spectacles de 610 places, « confortable et avec une qualité professionnelle d’équipements en sonorisation et en éclairage.»
Ses plus beaux souvenirs
Parmi ses plus beaux souvenirs de l’école De Mortagne, M. De Angelis, mentionne « le fait d’avoir côtoyé des élèves allumés et des membres du personnel dévoués, toujours prêts à relever de nouveaux défis.» Il mentionne aussi les fêtes du 50e anniversaire de l’établissement tenues l’an dernier, ainsi que les galas destinés aux élèves atteints du spectre de l’autisme. « Chaque année, je suis ébloui par leur bonheur et fier du travail du personnel qui se dépasse pour procurer aux élèves ce moment magique.»
Les plus grandes difficultés
Mais puisque tout n’est pas toujours rose, à la question, quelles sont les plus grandes difficultés rencontrées, il répond : « Le manque de ressources tant financières qu’humaines. Nous avons dû apprendre à faire plus avec moins de ressources. Le milieu scolaire a été très sollicité et a été en mode de survie un bon moment. Nous commençons à peine à recevoir un financement supérieur aux dernières années pour améliorer le service direct à l’élève.»
Ses nouveaux défis
Le nouveau retraité a d’autres défis. En février dernier, la Fédération internationale de judo l’a nommé directeur de la commission de kata. Il est le premier Québécois à occuper un poste de direction au sein de la Fédération internationale. Il doit finaliser l’organisation des championnats du monde de Chungju en Corée du Sud et aussi s’occuper du développement des katas à travers le monde. « Je ne pense pas avoir le temps de m’ennuyer! », lance-t-il.
Nouvelle directrice et d’autres retraités
C’est Geneviève Richard, actuellement directrice de l’école secondaire Polybel, à Beloeil, qui le succèdera. Mentionnons que neuf autres personnes prendront leur retraite, soit six enseignants (Danielle Lanneluc-Sanson, Christian Villeneuve, Sylvie Filiatrault, Yves Thivierge, Walter Furlong et Chantale Robidoux), la gestionnaire d’établissement Julie Geoffrion, le directeur adjoint responsable du sport-études au 2e cycle, Olivier Guernon, une surveillante d’élèves (Christine Lavoie), une cuisinière (Irène Caouette), et une aide-cuisinière (Jacqueline Blanchet).