Le Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux entreprendra sous peu un projet de recherche consistant à dresser un portrait de la mouvance d’extrême droite au Québec et à mieux comprendre les déterminants qui influencent l’adhésion à ces groupes. Sécurité publique Canada vient de lui accorder une subvention de 304 000 $ puisée à même le Fonds pour la résilience communautaire afin d’entreprendre cette démarche. Ce fonds fut lancé en 2017 par le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence afin d’appuyer les partenariats et l’innovation dans la lutte contre la radicalisation menant à la violence au pays.
Rappelons que le CEFIR est issu d’un partenariat entre le cégep Édouard-Montpetit, les cégeps de Saint-Hyacinthe et de Saint-Jean-sur-Richelieu et le Collège militaire royal de Saint-Jean. Le cégep Édouard-Montpetit héberge ce centre.
Dans une première phase, les chercheurs dresseront un portrait grâce à des entretiens et une étude de la presse et des réseaux sociaux québécois. Dans une étape subséquente, ils produiront différents outils de formation, tels que des trousses, des ateliers, des conférences de vulgarisation et des publications. Ces outils permettront de former différents intervenants en santé et services sociaux aux enjeux d’extrême droite.
« Cette subvention vient consolider le positionnement stratégique du CEFIR au Québec comme un centre de recherche et de formation qui contribue à la résilience de sa communauté face à la polarisation sociale. La normalisation des discours d’extrême droite doit être, au même titre que celle de tous les discours extrémistes, limitée grâce à la pédagogie sociale et numérique », a mentionné Martin Geoffroy, directeur et chercheur principal du CEFIR.