Des messages et des leçons à tirer pour tous les partis
L’élection de la candidate de la Coalition Avenir Québec, Shirley Dorismont, lundi dernier lors de l’élection partielle dans la circonscription longueuilloise de Marie-Victorin devrait obliger tous les partis en lice à saisir des messages, mais également à en tirer des leçons.
Pour la CAQ de Francois Legault, le message est assez clair. L’électorat est satisfait de la gestion de l’équipe Legault ce qui augure très bien pour l’élection générale du 3 octobre prochain. À moins de six mois des élections,
C’est une victoire qui pave le chemin pour la suite des choses. Shirley Dorismond a réussi à ravir ce qui était toujours considéré comme un château fort du Parti québécois.
Mais des châteaux forts péquistes, ça n’existe plus au Québec.
Pierre Nantel a obtenu 30 % des votes exprimés. Oui c’est honorable comme score, mais des victoires morales, ça n’existe pas et ça démontre aussi que les électeurs de Marie-Victorin vivent (ou presque) sur la même planète que les autres Québécois qui délaissent un peu plus, de mois en mois et de jour en jour, le PQ car ce parti traine à environ 10 % dans les sondages nationaux.
Dans Marie-Victorin, le Parti québécois ne pouvait pourtant espérer un meilleur candidat que Pierre Nantel, un ancien député du Nouveau parti démocratique, un gars apprécié et dont la notoriété a sûrement valu 4 à 5 points de plus dans le résultat final.
Ça n’aura cependant pas suffit pour l’emporter dans une élection partielle qui permet habituellement aux électeurs d’envoyer un message d’insatisfaction à un gouvernement en place.
Pierre Nantel a déjà indiqué qu’il serait de nouveau candidat lors des élections du 3 octobre prochain. Est-ce qu’il pourra améliorer son score et remporter une victoire ? Rien n’est moins certain.
Des messages et des leçons à tirer pour tous les partis
En troisième place dans cette élection, la candidate de Québec Solidaire, Shopika Vatianathasarma a obtenu un peu plus de 14 % des votes. Un score légèrement plus bas que lors des dernières élections, mais qui confirme en quelque sorte la position de QS sur l’échiquier politique québécois, soit une formation politique qui récolte environ 12 % des votes.
Puis la candidate vedette du Parti conservateur, la comédienne Anne Casabonne, a finalement récolté 10.4 % des votes exprimés. Il n’y a pas de victoire morale mais dans ce cas, le parti d’Éric Duhaime peut dire « mission accomplie », car le résultat confirme que son parti peut espérer un score intéressant lors des générales du 3 octobre prochain, car il amasse des appuis d’une clientèle principalement plus à droite et de plus en plus nombreuse. Dans Marie-Victorin on peut aussi si se demander s’il n’a pas fait le plein de votes de libéraux complètement déçus de leur formation, car la libérale Émilie Nolet, une candidate pourtant articulée, une chercheuse universitaire structurée, a été le choix de 6.9 % seulement des électeurs, ce qui est catastrophique dans les circonstances pour le PLQ de Dominique Anglade. Un peu comme le Parti québécois, le PLQ s’enlise un peu plus, mois après mois. La base de la clientèle habituellement fidèle à ce parti, ne semble plus reconnaitre l’ombre de l’ADN de cette formation.