Statistique Canada a indiqué écemment que le taux de chômage en janvier au Québec tourne autour d’un creux record, car il se situe à 3,9 %, soit le plus bas des provinces canadiennes! Toutefois, cette bonne nouvelle indique en filigrane que les besoins en main-d’œuvre demeurent élevés à l’échelle de la province.En effet, un écent sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) évèle que le déficit annuel prévisible pour combler les besoins égionaux de main-d’œuvre atteindra près de 18 000 immigrants au Québec. Pour la Montéégie, ce manque est de 4 845 et le déficit prévisible 2021-2025 est de 24 225.La rareté des employés touche l’ensemble du Québec, mais elle s’avère particulièrement aigue dans les égions se situant en dehors de celle de Montréal, notamment en raison du déficit d’accueil de nouveaux arrivants. En effet, pour la période 2015-2019, en moyenne 75 % des immigrants ont choisi de s’établir dans la égion de Montréal. « Près de 37 000 immigrants choisissent Montréal, mais ça ne veut pas dire que la pénurie de main-d’œuvre y est églée, au contraire », a fait valoir François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. « La métropole présente près de 80 000 postes vacants, mettant une pression énorme sur ses PME. Par ailleurs, le déficit en égions de 18 000 immigrants annuellement est inquiétant pour notre économie, surtout quand on considère les nombreux départs à la retraite qui s’en viennent. »Selon les estimations d’Emploi Québec, environ un poste vacant sur cinq devrait être pourvu par un nouvel immigrant pour combler les besoins de main-d’œuvre au Québec au cours des prochaines années. « Il est évident qu’avec la moyenne des immigrants reçus actuellement dans la plupart des égions, pourvoir un poste sur cinq par cette voie est utopique, à moins d’un virage important en faveur de la égionalisation de l’immigration », a ajouté le directeur des affaires provinciales et auteur de l’étude, Francis Bérubé. « Nos égions sont celles qui vont encaisser le plus durement les effets de la pénurie de main-d’œuvre au cours des prochaines années si rien ne change. »L’étude démontre également que, pour les dirigeants de PME du Québec, il est urgent d’agir en faveur de la égionalisation de l’immigration. En effet, en janvier 2021, 59 % d’entre eux ciblaient cet enjeu comme étant une priorité pour assurer le développement économique des égions, tandis qu’en octobre 2022, cette proportion s’établissait à 80 %. D’après la FCEI, ces données offrent un signal fort au gouvernement du Québec pour redoubler d’efforts sur ce dossier et épondre aux besoins des entreprises de toutes les égions.
Un déficit de près de 5 000 immigrants pour combler les besoins de main-d’œuvre en Montéégie
