C’est de belle façon que le conseiller Carl Lévesque a souligné la tenue de la 2e édition du Mois de l’Histoire à Longueuil en revenant sur le chemin accompli et en saluant ses collègues Reine Bombo-Alara (George-Dor), Rolande Balma (Antoinette-Robidoux), Affine Lwalalika (Parc-de-la-Cité) et Lysa Bélaïcha (Boisé-du-Tremblay), qu’il a qualifiées de quatre jeunes femmes exceptionnelles.
Vers la fin de la séance du conseil du 13 février, lors de la période de parole réservés aux élus, le conseiller de l’arrondissement Vieux-Longueuil (district Côteau-Rouge), a rappelé «qu’à une certaine époque, pas si lointaine, il aurait été impossible de tenir un tel événement».
L’ancien facteur a ensuite dénoncé l’esclavage – cette «abjection de l’humanité» – seule condition réservée à une certaine époque à une très grande partie de la population noire de la planète.
«Quand on y pense, quelle perte de talent épouvantable pour l’humanité. Combien de découvertes, combien d’inventions, comment des disciplines comme l’art, le théâtre, la médecine auraient pu évoluer et bénéficier de l’apport de cette grande partie de la population si nous avions pu simplement les laisser libres et se développer à leur plein potentiel», de demander M. Lévesque.
Il a poursuivi en saluant le travail de «certains passeurs de lumières» qui ont contribué souvent au péril de leur vie à faire évoluer les mentalités.
«Chaque matin, nous avons la chance de travailler avec quatre jeunes femmes exceptionnelles issues du continent africain», de continuer M. Lévesque en parlant de ses quatre collègues.
En tant que président du Comité de toponymie, le conseiller s’est dit conscient du problème de l’invisibilisation des femmes, des personnes des communautés culturelles et des Premières Nations dans nos sociétés.
«Je souhaite qu’un jour, sur la place du 7 novembre 2021, une statue à votre honneur soit créée, car quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, vous serez à jamais les 4 premières personnes issues du continent africain élues à la ville de Longueuil, et ça, ça ne changera jamais. Personne ne pourra jamais vous l’enlever. Vous avez brisé un plafond de verre… et d’autres vous suivront», de conclure M. Lévesque.
Tour à tour, les conseillères concernées ont remercié, certaines avec beaucoup d’émotion, leur collègue pour ses bons mots.