Pour rendre hommage à toutes les victimes civiles innocentes lors de conflits dans le monde, la Ville de Boucherville a hissé trois drapeaux blancs au sommet des mâts, à l’hôtel de ville, au monument de la paix ainsi qu’à l’intérieur de la salle du conseil municipal.
Les membres du conseil municipal ont également observé, pour une première fois, au début de leur réunion régulière la semaine dernière, une minute de silence pour ces victimes.
Conflit israélo-palestinien
En novembre dernier, la citoyenne bouchervilloise Lina Jazra avait remis aux élus municipaux le drapeau de la Palestine et demandé qu’il soit hissé au mat de l’hôtel de ville, « en signe de solidarité pour les victimes palestiniennes de crime de guerre et comme l’a fait la Ville pour les Ukrainiens », s’est-elle ainsi exprimé. Elle avait aussi précisé, avec émotion, que le bilan des Palestiniens morts ne cessait de s’alourdir.
En décembre, Mme Jazra, ancienne interprète au gouvernement fédéral pour les réfugiés, est revenue à la charge. Mentionnant le conflit israélo-palestinien et également la crise au Congo, elle a demandé que les drapeaux des pays où il y a des conflits soient hissés en alternance à l’hôtel de ville, et qu’une minute de silence soit observée pour toutes les victimes.
Le maire Martel a alors indiqué « que le conseil municipal déplorait que des civils innocents soient tués ou blessés, tant d’un côté que de l’autre, et que ce dossier allait être analysé. »
Le conseil municipal a finalement décidé de hisser des drapeaux blancs aux côtés de ceux de la Ville, du Québec et de l’Ukraine « pour commémorer le trop grand nombre de victimes innocentes de tous les conflits. »
Le drapeau ukrainien demeure par ailleurs en place « en signe de soutien et de compassion à l’égard de la population de ce pays », comme le répète régulièrement M. Martel.
Le drapeau de la Palestine a été remis à Mme Jazra, qui a remercié les élus pour la minute de silence, mais ajoutant qu’elle « ne savait pas en quoi les drapeaux blancs étaient représentatifs des conflits réels. »