Un manque de financement important sévit actuellement pour les organismes de répit au Québec, alors que les délais d’attente pour les familles éligibles explosent. C’est ce que nous dévoilent les résultats d’un sondage mené par Répit Québec, le Réseau québécois pour le répit de familles de personnes handicapées, auprès de ses organismes membres provenant de partout au Québec.
Le sondage réalisé en décembre auprès des membres de Répit Québec confirme le manque
de financement pour le secteur et l’allongement des délais d’attente pour les familles.
• Plus d’un organisme de répit sur cinq songe ou a déjà songé fermer en raison de lacunes au niveau du financement.
• Les trois quarts des organismes ont une liste d’attente pour leurs services et 62 % d’entre eux ont vu cette liste d’attente s’allonger depuis un an.
• En moyenne, les familles qui sont sur les listes d’attente patientent 317 jours pour obtenir une place dans un organisme de répit. Dans 41 % des organismes, la liste d’attente s’étire sur plus de 7 mois.
• Faute de moyens, les deux tiers (67%) des organismes consultés rémunèrent les membres de leur équipe répit entre 17$ et 22$ de l’heure, ce qui est nettement insuffisant par rapport au marché de l’emploi actuel.
• Quatre organismes sur cinq (81 %) ont dû s’adapter et procéder à des changements en raison du manque de financement dans les cinq dernières années. Plusieurs organismes ont :
o Diminué leur nombre de services (36 %);
o Diminué leur nombre de familles desservies (31 %);
o Augmenté leurs prix (52 %)
Le sondage révèle aussi que plus de la moitié des organismes membres de Répit Québec n’ont toujours pas vu la couleur des investissements gouvernementaux annoncés pour le répit en avril 2023. Face à ce constat alarmant, Répit Québec demande que les sommes annoncées pour le répit il y a un an soient déployées plus facilement et efficacement sur le terrain, a expliqué Carolyne Lavoie, porte-parole de Répit Québec.