Boucherville en arrache avec les plantes envahissantes

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Par Diane Lapointe
Boucherville en arrache avec les plantes envahissantes
La renouée du Japon est une plante exotique envahissante originaire de l’Asie de l’Est. Elle poursuit sa conquête, ici sur la berge du fleuve. Son couvert dense empêche les espèces indigènes de s’implanter. (Photo : La Relève – Diane Lapointe )

Des plantes aux apparences charmantes mais difficilement contrôlables et dommageables pour la biodiversité poussent ici et là au Québec, envahissant, petit à petit, des milieux naturels et détruisant à leurs racines, les plantes indigènes. Des villes, dont Boucherville, mènent des combats contre le phragmite, le nerprun cathartique et la renouée du Japon. Des guerres inégales sont livrées, selon les espèces.

La présence d’espèces exotiques envahissantes (EEE) est un phénomène répandu à Boucherville, reconnaît la Ville.

Elles sont presqu’invincibles.

«Dans de nombreux cas, ces EEE ne peuvent pas être éradiquées, mais peuvent être contrôlées ou freinées. Les interventions de contrôle sont souvent très coûteuses et nécessitent des investissements à long terme», précise la directrice des Communications, Julie Lavigne, à La Relève .

«La Ville de Boucherville s’assure donc de l’efficacité des mesures de contrôle et priorise ses interventions», ajoute-t-elle.

«Le phragmite et le nerprun cathartique font l’objet d’interventions ponctuelles, surtout lorsqu’un habitat sensible est affecté», indique-t-elle.

La renouée du Japon
Une première évaluation réalisée il y a quelques années avait permis d’identifier quelques talles de la renouée du Japon à Boucherville. On en retrouve, entre autres, en bordure du fleuve, à certains endroits le long de la voie ferrée et aux jardins communautaires Montarville

«Ces sites étaient peu nombreux et de faible envergure par rapport à d’autres EEE, c’est pourquoi les principaux investissements ont été dirigés vers des espèces ayant des impacts négatifs plus importants, comme le nerprun», explique la porte-parole de la Ville.

Des interventions ont été réalisées sur certaines talles de renouée japonaise, notamment sur les rives du ruisseau Sabrevois et au jardin communautaire.

Pas sorti du bois
Le nerprun prolifère rapidement et est obstacle au reboisement.

«Cette plante a la caractéristique d’empêcher les autres plantes de pousser à proximité. Étant donné la perte de très nombreux frênes sur le territoire, la Ville doit reboiser ses parcs et, au préalable, y réaliser des activités de contrôle du nerprun cathartique afin de permettre aux nouveaux plants de pousser», souligne Mme Lavigne.

«De même, les feuilles du nerprun sont réputées limiter le développement des embryons de la rainette faux-grillon, une espèce menacée. La Ville réalise donc avec ses partenaires des activités de contrôle du nerprun dans l’habitat de la rainette faux-grillon, comme au parc de la Futaie», signale-t-elle.

«La priorisation des interventions est régulièrement révisée. Avec la mortalité des frênes et autres arbres, certaines talles de renouée peuvent maintenant se trouver dans des conditions propices à leur expansion. Cet été, la Ville visitera ces sites pour réévaluer la situation et déterminer si une intervention est nécessaire en fonction des conditions spécifiques des sites et des techniques de contrôle connues», note Mme Lavigne.


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