Le 20 septembre était la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes et il est important de souligner que les urgences offrent un service spécialisé de trousse médico-légale par une équipe de soutien aux victimes d’agression sexuelle (VAS) 24/7.
Une victime qui se présente à l’urgence est toujours priorisée et un membre de l’équipe VAS se déplace dans l’heure suivante pour rencontrer la victime, l’écouter et l’informer. Il est à noter que près 130 trousses médico-légales sont réalisées chaque année sur l’ensemble du territoire du CISSS de la Montérégie-Est.
« Dès qu’une victime arrive, peu importe les circonstances, nous faisons tout pour lui offrir un environnement respectueux et sécurisé. On prend tout le temps nécessaire, c’est parfois extrêmement difficile d’en parler », a expliqué Manon De Billy, infirmière de l’équipe VAS du CISSS de la Montérégie-Est.
« Notre approche est toujours empreinte de douceur, sans pression. On leur explique les étapes de façon claire, pour qu’elles puissent prendre des décisions éclairées. Il n’y a aucune obligation de dénoncer. On leur explique aussi les options comme la trousse médico-légale et ce qu’elle implique », a souligné sa collègue du VAS, Lara Boutot, technicienne en travail social.
« La trousse permet de recueillir des preuves après une agression à l’aide d’un prélèvement effectué sur la victime. Il faut que ce soit fait dans les cinq jours suivant l’agression, mais idéalement dans les 48 heures et c’est fait sur une base volontaire seulement. Si la personne décide d’aller de l’avant, nous nous assurons qu’elle soit bien accompagnée. Nous collaborons avec les médecins pour que tout soit fait dans le respect », a ajouté Manon De Billy.
« On informe aussi la victime des risques d’infections transmissibles sexuellement et offrons les examens nécessaires. Tout est fait dans un cadre respectueux et la personne est libre d’accepter ou non chaque étape, a souligné Lara Boutot. Avant que la personne quitte, on s’assure qu’elle soit en sécurité. Au besoin, on organise un transport ou un hébergement sécuritaire. On travaille en collaboration avec des organismes comme le Centre d’aide pour victimes d’agression sexuelle (CAVAS) et la Clé sur la porte s’il s’agit de violence conjugale. »
« On veut que la victime sache qu’elle n’est pas seule. Elle part avec les coordonnées de l’intervenante et, si nécessaire, des références vers des médecins, la clinique jeunesse ou même un pédiatre, selon les besoins », a conclu Manon De Billy.
(D’après un reportage du magazine du CISSS de la Montérégie-Est, la Tour de l’est.)
Liens utiles
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