La paroisse Sainte-Famille de Boucherville offre désormais à la population l’occasion de découvrir une partie de son patrimoine religieux au Musée d’art sacré qui vient d’être inauguré à la sacristie de l’église Sainte-Famille. Les visiteurs peuvent voir de près une cinquantaine de pièces anciennes qui proviennent de la collection de 700 objets du culte appartenant à la paroisse. En 2011, à la demande de la fabrique, une experte en la matière a dressé un inventaire de cette collection, en a identifié les composantes et les a numérotées. Son cahier compte pas moins de 2700 pages! Un véritable travail de moine.
La muséologue Évelyne Martin Archambault a sélectionné parmi cet inventaire les pièces qui mettaient en valeur le volet religieux et le travail des artisans responsables de la fabrication de ces objets liturgiques dont certains sont de véritables chefs-d’oeuvre. «C’est une invitation à regarder l’église autrement», soutient-elle. Parmi les trésors de cette collection, un ostensoir daté du 19e siècle, un crucifix qui était installé sur l’autel à l’époque où le feu a détruit l’église en 1843 et des tableaux reliquaires des années 1850 à 1899.
Selon la muséologue Martin Archambault, l’intérêt de la visite repose en grande partie sur la qualité artistique des pièces exposées. Les artisans ayant fabriqué ces objets du culte étaient réputés à leur époque; plusieurs provenaient du Québec mais d’autres, de France. Leur renommée était parfois synonyme de prestige. Plusieurs des chefs-d’oeuvre qu’ils ont réalisés ont été restaurés au cours des dernières années.
Par ailleurs, il faut savoir qu’une partie de la collection appartenant à la fabrique de la paroisse est actuellement au Musée des Beaux-Arts du Québec. Il s’agit en l’occurrence des pièces les plus anciennes.
L’accès au Musée d’art sacré de l’église Sainte-Famille se limite présentement à trois après-midis : les jeudis, vendredis et dimanches, entre 13 h 30 et 16 h. Pour la période estivale, à compter du 15 juin, les visites se feront à tous les jours, sauf le samedi.
Ce projet de mise en valeur du patrimoine religieux résulte des efforts conjugués de la fabrique et de bénévoles. L’un d’entre eux a fabriqué le mobilier qui sert à exposer les objets du musée. Une entreprise a fourni les matériaux tandis qu’un électricien s’est occupé du volet qui concerne ses compétences. Un citoyen, Alain Adenot, a versé 25 000 $ comme legs testamentaire pour la réalisation de ce projet.
«Le musée d’art sacré vient enrichir l’offre culturelle de la Ville», a souligné le maire Jean Martel, lors de l’inauguration des lieux.