(Communiqué de Sportcom)
La Longueuilloise Julianne Séguin et sont partenaire Charlie Bilodeau, de Trois-Pistoles, seront l’un des deux couples québécois représentant le Canada aux Championnats du monde de patinage artistique qui seront présentés du 29 mars au 2 avril , à Helsinki, en Finlande. L’autre couple regroupe la Bouchervilloise Meagan Duhamel et le Montréalais Eric Radford. Ces derniers sont des vétérans sur l’équipe canadienne. Les Championnats du monde ont une grande importance pour l’équipe canadienne de patinage artistique puisque c’est à Helsinki que le pays pourra qualifier des places dans les quatre catégories (femmes, hommes, couple et danse) pour les Jeux olympiques de Pyeongchang de 2018.
Depuis deux ans, la malchance cogne à la porte de Julianne Séguin, de Longueuil, et Charlie Bilodeau, de Trois-Pistoles. La saison dernière, le couple avait dû faire une croix sur les Championnats des quatre continents et les mondiaux puisque la patineuse était blessée à une cheville. En décembre dernier, la jeune femme de 20 ans a subi une commotion cérébrale en dehors de la patinoire durant le congé des Fêtes, ce qui a forcé le couple à passer outre les Championnats canadiens en janvier.
« Ce n’est jamais facile quand tu te blesses, mais nous avons vraiment un bon préparateur sportif qui nous a aidés à nous démêler. J’ai été deux semaines au repos, puis j’ai commencé l’entraînement pour les nationaux, mais nous avons réalisé que ça ne fonctionnerait pas. Je suis retournée au repos deux semaines et après nous avons repris progressivement », explique Séguin.
« Nous nous sentons vraiment bien, mieux que durant l’année, où notre saison était en montagnes russes. Nous sommes prêts pour les mondiaux et il n’y a rien qui arrive pour rien. Nous sommes vraiment plus forts et nous nous connaissons mieux. Nous nous sentons en confiance et nous sommes en santé », enchaîne-t-elle.
Le couple s’entraîne à temps plein depuis seulement environ trois semaines. Pendant l’absence de Julianne sur la patinoire, Charlie a notamment travaillé sur ses sauts individuels. « Quand ce genre de chose se produit, tu dois réagir du mieux possible et c’est ce que nous essayons de faire. Nous avons réussi à tirer le maximum de positif de cette période où Julianne ne pouvait pas supporter de gros entraînements. »
Son partenaire de 23 ans ajoute qu’ils n’ont pas effectué de changements dans leurs programmes pour les mondiaux. Les dernières semaines leur ont permis de travailler et de peaufiner des choses qu’ils n’auraient pas eu le temps de faire s’ils avaient poursuivi les compétitions.
« Nous avons appris tellement de choses cette saison, dont le fait que nous n’étions pas constants. Nous avons gagné Skate America et après nous avons fini cinquièmes à la Coupe Rostelecom, dit Bilodeau. C’était une année difficile, mais une bonne année tout de même. Nous avons pris conscience de plusieurs choses et, quand les éléments fonctionnent moins bien, on réussit à se retrouver en faisant attention l’un à l’autre. Nous n’avons pas d’attentes pour les mondiaux compte tenu des circonstances. Nous voulons réaliser la meilleure performance que nous pouvons. »médaillés
Duhamel et Radford
De leur côté, depuis octobre, sur la scène internationale, Meagan Duhamel et Eric Radford ont mis la main sur deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze. Malgré ces podiums, ils affirment ne pas avoir connu la saison espérée. C’est pourquoi ils ont apporté de nombreux changements dans leurs programmes au fil des mois. Ils ont enlevé le triple Axel lancé du court après avoir réalisé que leur taux de succès en compétition n’était pas suffisant et que les points accordés par les juges n’égalaient pas le risque de tenter un élément aussi difficile.
Ils ont également modifié l’entrée de leurs sauts côte à côte et du quadruple Salchow lancé pour être en mesure d’exécuter les éléments de façon plus fluide. Ils ont aussi complètement changé leur séquence de pas du programme court.
« Une des grandes choses que nous avons apprises, c’est que lorsque tu crois que tu as tout appris, ce n’est pas le cas! Après le programme libre en 2016, notre entraîneur nous a dit : Vous avez réussi, maintenant vous savez comment faire pour bien patiner tout le temps! Nous nous sommes regardés et avons éclaté de rire parce que c’était tellement difficile, ajoute Radford. On pourrait penser qu’avec toute l’expérience que nous avons, nous pouvons seulement appuyer sur un bouton et produire une performance parfaite chaque fois, mais ce n’est pas le cas. »
Pour Meagan, les mondiaux 2017 représenteront une expérience particulière puisqu’elle pourra renouer avec ses racines finlandaises. Sa grand-mère maternelle est originaire de la petite ville de Kauhava.
« Après les Jeux olympiques de Sotchi, lorsqu’Eric et moi étions en réflexion pour décider jusqu’à quand nous allions continuer de patiner, nous avons appris que les mondiaux de 2017 allaient être en Finlande. J’ai tout de suite dit que nous devions nous y rendre! J’ai beaucoup de membres de ma famille là-bas et j’en ai déjà rencontrés quelques-uns. C’est presque comme si j’allais patiner à la maison. Ils vont tous partager cette expérience avec moi, c’est tellement spécial! » poursuit Duhamel.