La Corporation des fêtes 2017 de Boucherville a inauguré mercredi dernier, lors d’un dévoilement haut en couleur, un mât totémique autochtone de quatre nations amérindiennes qu’elle vient de remettre à la Ville comme legs. L’oeuvre réalisée par le sculpteur Tahatie Montour, de Kahnamake, selon un concept de l’artiste Sylvain Rivard, est installée au parc de la Mairie, le terrain adjacent à l’hôtel de ville.
Des membres de quatre nations autochtones ont inauguré la structure symbolique en offrant aux personnes présentes une cérémonie traditionnelle de leur culture qui comportait des chants, des prières, des gestes à connotation spirituelle et des discours dans les langues d’origine des nations représentées. L’atmosphère était solennelle. Ils ont également remis un petit coussin de cèdre à la présidente de la Corporation, Florence Junca Adenot et une tresse de tabac au maire Jean Martel.
Ce mât fait à partir d’un tilleul fait référence aux nations ayant eu des liens avec Pierre Boucher à l’époque de la Seigneurie : les Hurons, les Iroquois, les Algonquiens et les Abénakis. Il comporte quatre masques placés à différentes hauteurs. Un seul est féminin. Au bas de l’arbre, des motifs représentent des grains de maïs et des pistes de cerfs de Virginie, des références au parc des Îles-de-Boucherville où ont jadis habités ces peuples.
Au nom de la Ville, le maire Jean Martel s’est dit très ému de recevoir cette oeuvre symbolique. Il a également rappelé qu’au cours des récentes années de nombreux artéfacts en lien avec la présence amérindienne ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques dans le Vieux-Boucherville.
Comme ce mât est installé à l’extérieur, il pourrait être relocalisé à l’intérieur d’un bâtiment municipal après une dizaine d’années afin de prolonger sa vie.