À 100 000 $ près, la dette à long terme de la Ville de Boucherville équivaut sensiblement à ce qu’elle était en 2006, première année où Boucherville est redevenue une municipalité à la suite des défusions.
C’est ce que l’on constate en regardant l’évolution de la dette au cours de la dernière décennie. En 2006, lors de la première année du dernier mandat de l’Équipe Francine Gadbois, elle s’élevait à 98,2 M$. Au dépôt du budget 2016, prévu ce soir à l’hôtel de ville, les contribuables constateront qu’au 31 décembre prochain, elle atteindra 98,1 M$. Au fil des ans, elle a fluctué pour diverses raisons, notamment en lien avec l’état des finances publiques et des investissements qui ont été réalisés à la suite de décisions de l’administration municipale.
Durant les années 2007, 2008 et 2009, Boucherville avait du retard à rattraper dans différentes infrastructures municipales qui avaient été mises de côté par la Ville centre à l’époque des fusions. Après que la dette eut connu une diminution en 2007, passant à 94,7 M$, elle a par la suite remonté en flèche les deux années suivantes, atteignant 101,0 M$ en 2008 et 103,4 M$ en 2009. D’autres dépenses majeures se sont ajoutées en raison de projets entérinés durant la dernière année de ce mandat. Ces décisions ont eu une incidence sur la dette l’année suivante.
« Une somme de 57,4 M$ sur laquelle on pourra retrancher 6 M$ est attribuable aux règlements adoptés par le conseil précédent. Il s’agit de travaux et de financement non encore terminés. Ce montant s’ajoute à la dette de 103,4 M$. C’est un incontournable », avait précisé le conseiller municipal responsable du dossier des finances à l’hôtel de ville, Dominic Lévesque, lors de l’adoption du premier budget de l’Équipe Jean Martel en début 2010. Uniquement au chapitre des infrastructures, il y avait des dépenses de l’ordre de 30 M$. Cette mise au point annonçait de ce fait que la dette de la Ville allait continuer à croître les années subséquentes même si le nouveau conseil limitait les dépenses dans ses choix.
Sans surprise donc, la dette s’est hissée à 120,4 M$ en 2011 puis a fait deux reculs les années suivantes : elle s’est établie à 112,5 M$ en 2012 et à 102,0 M$ en 2013. L’an dernier, elle a connu une autre réduction, passant à 98,6 M$. Quelle tendance prendra-t-elle au cours des prochaines années? Tout dépendra des dépenses qui seront engagées par l’administration en place. Il faudra suivre de près les détails des budgets à venir pour en dégager une.