Le cégep Édouard-Montpetit a récemment adopté une politique de prévention et de lutte pour contrer les violences à caractère sexuel. L’institution répond ainsi à une loi de l’Assemblée nationale qui vise à assurer des lieux d’études et de travail sains, sécuritaires et respectueux dans les établissements d’enseignement supérieur.
Dans cette démarche, le Cégep s’engage à offrir des activités de sensibilisation et de formation sur les violences à caractère sexuel à l’ensemble de la communauté collégiale. Il mettra aussi en place des mécanismes clairs, confidentiels et professionnels afin d’assurer la réception et le traitement des dévoilements, signalements et plaintes concernant les violences à caractère sexuel.
Un comité responsable, mis sur pied en février 2018, a instauré un processus de concertation rigoureux à l’issue duquel les directions, les gestionnaires, les syndicats, les associations étudiantes et la commission des études ont été consultés durant les mois où s’est échelonné le travail. « La politique adoptée par le conseil d’administration est le fruit d’une grande collaboration entre les différentes instances du Cégep », a mentionné le directeur général du Cégep, Sylvain Lambert. « Ensemble, nous l’avons réfléchie et travaillée afin de l’adapter à la réalité de notre milieu d’études et de travail. Elle repose sur les valeurs de respect, de coopération, d’entraide, d’engagement, de créativité et d’innovation prônées par notre établissement. »
Comme premier énoncé de cette politique le Cégep met la table : « La présente Politique exprime clairement que les violences à caractère sexuel sont inacceptables et qu’elles ne seront en aucun cas tolérées, pas plus que les représailles contre les personnes impliquées. De façon formelle, les valeurs de l’établissement en regard d’une culture de respect et de rapports égalitaires, centrée autour de la notion de consentement, y sont affirmées », peut-on lire dans le document officiel.
Le Cégep prévoit réviser cette politique au moins une fois tous les cinq ans.
En 2016-2017, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a mené une consultation auprès de l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur. Quelque 75 mémoires ont été déposés et près de 400 personnes ont participé à cinq journées de réflexion pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel sur les campus universitaires et dans les collèges du Québec.