Un article de la Presse canadienne publié le 3 février dernier indiquait qu’Hydro-Québec veut tester la production d’énergie solaire en se dotant d’un parc expérimental de 36 000 panneaux répartis sur deux terrains appartenant à la société d’État, soit à La Prairie et à Varennes, près de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ).
La capacité de production de ce parc avoisinerait 10 mégawatts (MW), soit assez pour alimenter environ 600 résidences. L’objectif de ce projet ne serait pas à court terme de se lancer dans la production à grande échelle, mais plutôt d’analyser cette branche énergétique pour le futur.
Dans l’article, le président de la division Production, David Murray, a assuré que les clients actuels d’Hydro-Québec ne financeraient pas cette recherche et qu’elle relèverait de son département. M. Murray a ajouté que le coût pour produire de l’électricité à partir de panneaux solaires tourne autour de 15 cents par kilowattheure (kWh) aux États-Unis, coût qui est appelé à diminuer progressivement, mais il demeure beaucoup élevé plus que la production actuelle de la société d’État qui tourne autour de deux à trois cents par kWh.
10 000 panneaux solaires à Varennes
À Varennes, on compte installer 10 000 panneaux solaires sur un terrain zoné industriel appartenant à Hydro-Québec d’environ 10 hectares (100 000 mètres carrés), soit environ 19 terrains de football, a indiqué en entrevue téléphonique Francis Labbé, porte-parole aux Affaires publiques et médias.
Celui-ci est situé près de l’IREQ, à la jonction de l’autoroute 30 et de la route 229 (le boulevard Lionel-Boulet). Ces 10 000 panneaux solaires devraient produire environ 7,5 mégawatts, soit assez pour alimenter environ 150 résidences. M. Labbé a indiqué que le maire de Varennes, Martin Damphousse, a demandé expressément que cette énergie produite par le soleil soit distribuée à des propriétés sur son territoire.
Le lancement des appels d’offres devrait s’effectuer au cours du printemps et la préparation du terrain à l’automne, avec l’objectif de débuter la production à l’été 2020.
« Dans un premier temps, Hydro-Québec va analyser la production d’énergie à l’aide de panneaux solaires avec ses contraintes météorologiques, comme les nuages, la neige, etc. », explique Francis Labbé. « Un des avantages de la filière solaire, c’est la rapidité de mise en service. Par exemple, pour une centrale électrique, ça peut prendre dix ans avant que l’on puisse mettre en marche le complexe, alors que, pour un parc solaire, on parle d’environ un an, un an et demi. Par contre, celui-ci n’aurait pas la même stabilité, ce qui fait qu’il pourrait venir en appui à une autre forme de production d’électricité. Tout sera analysé. »
Notons en terminant que le coût du projet à Varennes et La Prairie est estimé entre 30 et 40 millions de dollars.