Le Québec se mobilise pour soutenir la réussite éducative des jeunes dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire depuis maintenant 14 ans. Ces journées visent à rappeler aux élus, aux organismes, aux employeurs, aux parents et à l’ensemble des acteurs de l’éducation, de la santé et de la petite enfance qu’ils sont tous indispensables et ont un rôle à jouer dans la persévérance scolaire des jeunes.
Jusqu’au 15 février prochain, les Journées de la persévérance scolaire se dérouleront sous le thème « Nos gestes, un + pour leur réussite » afin de souligner qu’il existe une multitude de gestes à la portée de chacun qui représente l’équation pouvant faire une réelle différence dans la réussite éducative d’un individu, du début de sa vie jusqu’à l’âge adulte.
Ce thème veut aussi rappeler que chacun peut poser des gestes qui représenteront des « + » pour la persévérance scolaire et la réussite éducative du jeune aux différentes étapes de sa vie. Cette année, le porte-parole de la campagne nationale est Laurent Duvernay-Tardif, joueur de football professionnel de la NFL et détenteur d’un doctorat en médecine de l’Université McGill.
Dans la région, l’Instance régionale de concertation en persévérance scolaire et réussite éducative de la Montérégie (IRCM) soutient actuellement plus d’une centaine de projets qui favorisent la persévérance scolaire ainsi que l’intérêt des enfants, des jeunes et de leur famille pour la lecture et les livres.
« Plusieurs facteurs favorisent la persévérance scolaire et la réussite des élèves. Un des plus importants est la motivation pour la lecture. Toutes les conditions doivent être réunies à la maison, dans les bibliothèques municipales, dans les milieux de garde, les organismes communautaires et bien sûr à l’école pour encourager la lecture chez les enfants et les jeunes », a mentionné à ce sujet Hélène Roberge, présidente de l’IRCM et également présidente de la Commission scolaire des Patriotes.
L’acteur principal de sa réussite
Dans le cadre de cette campagne, on rappelle que le jeune est l’acteur principal de sa réussite. Parents, enseignants et son équipe-école constituent sa garde rapprochée, formant ainsi le premier trio qui l’appuie vers le développement de son plein potentiel. Il s’agit du premier et fondamental « + » vers sa réussite.
Tout autour de lui, le jeune construit des relations qui, même si elles ne sont pas directement liées à une finalité éducative, sont susceptibles d’avoir un impact sur lui. Il est entouré par ses sœurs, oncles, grands-parents, voisins, amis, etc. Tous ces gens et toutes ces organisations peuvent eux aussi poser des gestes qui soutiendront directement ou indirectement sa réussite.
Car, comme le dit le proverbe africain, il faut tout un village pour élever un enfant!
Qui sont les décrocheurs?
Les chercheurs en psychoéducation Michel Janosz et Marc Le Blanc, de l’Université du Québec à Montréal, ont établi en 1997 une typologie des décrocheurs potentiels. La présente typologie compte quatre types de décrocheurs : inadaptés, discrets, désengagés et sous-performants.
Voici les quatre profils de décrocheurs potentiels :
Les discrets (40 %)
• Ils proviennent de milieux socioéconomiques plutôt défavorisés;
• Ils aiment l’école et ne présentent aucun problème de comportement;
• Ils se disent engagés dans leur scolarisation;
• Leur rendement scolaire est faible.
Les inadaptés (40 %)
• Ils se distinguent par leurs échecs scolaires;
• Ils présentent des problèmes de comportement;
• Ils ont des habitudes de vie néfastes et proviennent d’un milieu familial difficile. Les désengagés (10 %)
• Ils ne présentent aucun problème de comportement et leurs résultats sont dans la moyenne;
• Ils se disent désengagés par rapport à leur scolarisation.
Les sous-performants (10 %)
• Ils sont désengagés et en situation d’échec à l’école;
• Ils ne présentent aucun problème de comportement.