Le maire Jean Martel se dit déçu du manque de collaboration de Québec dans la demande d’aide financière déposée pour permettre le branchement des résidences du chemin d’Anjou à l’aqueduc municipal. « Si la Ville n’obtient pas de réponse d’ici le 20 juin, le conseil municipal interprétera ce silence comme un refus pour la subvention réclamée », confie-t-il sur un ton amer. Selon lui, il revient à la députée et ministre Nathalie Roy, de par ses fonctions, d’influencer le Conseil des ministres afin que cette requête obtienne une réponse positive.
Depuis l’an dernier, M. Martel a multiplié les démarches auprès de différentes instances gouvernementales afin de répondre à la demande des résidents du chemin d’Anjou. « Nous appuyons les citoyens qui désirent s’assurer de ne pas avoir de problème avec leur eau potable. Si l’on avait reçu le feu vert du gouvernement pour l’aide financière demandée au début de l’année, nous serions déjà en train de regarder les soumissions reçues pour amener le tuyau de l’aqueduc, mais malheureusement, nous sommes toujours en attente d’une réponse », se désole le maire.
Selon une estimation du Service de génie de la Ville, le coût des travaux oscillerait autour de 1,3 M $, selon le type de sol qui se trouve à cet endroit. Toutefois, la facture risque de grimper car certains prélèvements effectués ont démontré la présence de roc en certains secteurs, ce qui entraînerait des frais supplémentaires. Une analyse plus approfondie sera nécessaire. L’an dernier, les autorités municipales se sont entendues avec la firme Sanexen, responsable de travaux de réhabilitation à l’ancienne carrière pour que la facture soit partagée à part égales entre cette entreprise, la Ville de Boucherville et le gouvernement du Québec. Depuis lors, la municipalité n’a pas encore signé son protocole d’entente avec Sanexen, n’ayant pas obtenu de réponse de Québec.
Lorsque le gouvernement libéral était au pouvoir, la députée de Laporte, Nicole Ménard, avait proposé à la Ville de Boucherville d’utiliser l’enveloppe du programme de la Taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) pour financer le raccordement de l’aqueduc sur le chemin d’Anjou. La municipalité avait rejeté cette idée puisqu’elle avait déjà pigé 1 M $ dans le TECQ pour la réfection de rues.
S’il se dit moins enthousiaste qu’il l’était au départ dans ce dossier, Jean Martel ne lance pas la serviette pour autant. Il déplore le fait que le ministère de l’Environnement ne tienne pas compte de l’acceptabilité sociale dans ce dossier étant donné que les résidents du chemin d’Anjou subissent les inconvénients de la réhabilitation du site de l’ancienne carrière avec les nombreux camions qui circulent au quotidien sur cette voie publique.