L’École nationale d’aérotechnique (ÉNA) est heureuse d’annoncer une toute nouvelle entente de collaboration avec l’Aérocampus Aquitaine, campus aéronautique et spatial français, qui favorisera la mobilité étudiante et enseignante pour les deux établissements, le partage de contenus pédagogiques, la reconnaissance de cours, ainsi que le développement de programmes de formation continue conjoints. La signature de cette entente a été faite le 18 juin dernier, à l’occasion de la 53e édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget, en France.
Un plus pour l’ÉNA et l’industrie aérospatiale québécoise
Évoluant toutes les deux dans des territoires connaissant un important poids économique dans l’industrie aérospatiale et un besoin accru de travailleurs hautement qualifiés, les deux institutions envisagent d’établir un partenariat durable, en concertation avec l’Institut de maintenance en aéronautique de l’Université de Bordeaux, avec qui l’ÉNA collabore déjà. Il aura pour objectif d’offrir des formations encore plus adaptées aux besoins des entreprises de leur région respective, de continuer de former une main-d’œuvre de grande qualité, tout en renforçant l’intérêt d’un plus large public pour les métiers de l’industrie aérospatiale.
En plus de mettre en place des échanges de mobilité pour les étudiants et les professeurs, d’établir une reconnaissance d’équivalences dans les contenus de cours et de favoriser la collaboration pédagogique entre le personnel enseignant des deux côtés, l’entente vise également le développement de programmes de formation continue conjoints en adéquation avec les besoins d’entreprises françaises déjà établies au Québec. Des compléments essentiels pour maintenir ces emplois au Québec.
Chef de file en matière de formation technique en aérospatiale au Québec, l’ÉNA est le plus grand collège au monde en aéronautique et le seul à offrir ce type de formation en langue française. « En reconnaissant la valeur et la qualité des formations et des installations de notre École, a partagé Pascal Désilets, directeur de l’ÉNA, ce partenariat viendra bonifier notre offre de formation en avionique, en maintenance d’aéronefs et en génie aérospatial. Il permettra ainsi de mieux répondre à la demande de main-d’œuvre qualifiée, sachant que 37 000 emplois sont à combler dans ce secteur au Québec d’ici 2028. À plus long terme, a-t-il ajouté, nous souhaitons également obtenir la reconnaissance de nos diplômes respectifs »
Du côté d’Aérocampus Aquitaine, le directeur général Jérôme Verschave semblait tout aussi emballé : « La plus belle école d’aéro c’est l’ÉNA! », a-t-il partagé lors de sa rencontre avec la délégation de l’ÉNA au Salon du Bourget, rappelant l’objectif commun des deux établissements d’enseignement, « une coopération qui va permettre une meilleure mobilité des étudiants, des échanges permanents entre les formateurs et des développements de formations en commun ».
Moment d’échange privilégié
Présente à chaque édition de ce grand Salon international rassemblant les établissements de formation et les entreprises du secteur aérospatial, l’ÉNA a aussi profité de ce moment privilégié pour rencontrer d’autres acteurs européens et élargir son réseau de partenaires. Ainsi, en plus de ses échanges avec l’Aérocampus Aquitaine de Bordeaux, des rencontres étaient aussi prévues avec l’Institut universitaire technologique (IUT) Paul Sabatier et le Campus Aéronautique et Spatial Occitanie, tous deux de Toulouse, le Lycée Pierre de Coubertin, de Paris, et le Wallonie Aerotraining Network (WAN) de Belgique, dans le but accentuer ses collaborations à l’international, d’accueillir plus d’étudiants internationaux et de réaliser une analyse comparative entre ses formations et celles des partenaires institutionnels rencontrés pour mieux situer ses programmes d’études.
Une industrie en pleine croissance
Cette nouvelle tombe à point, alors que le ministre de l’Économie et de l’innovation, Pierre Fitzgibbon, a annoncé lors du même Salon la mise sur pied de quatre projets d’investissement majeurs en aérospatiale au Québec, incluant l’implantation des compagnies françaises Derichebourg Atis aéronautique et Flying Whales, dans un futur rapproché.
Avec une augmentation de la flotte d’avions de transport à prévoir, ainsi qu’une hausse du trafic passager et du tourisme qui feront augmenter cette demande, l’ensemble de l’industrie doit attirer des travailleurs qualifiés pour demeurer compétitive et répondre aux besoins du transport aérien de demain.