Varennes pourrait être au cœur de deux filières énergétiques vertes prometteuses, soit celle de l’éthanol, principalement à base de maïs-grain, que l’on ajouterait au minimum à 15 % dans l’essence, et la filière énergétique de l’hydrogène qui pourrait répondre aux besoins de l’industrie des transports au Québec au cours des prochaines années.
Comme l’avait mentionné le journal La Relève en mai dernier, une société allemande, Hy2gen AG, veut construire une centrale de production industrielle d’hydrogène à Varennes et, selon nos sources, Greenfield Global, situé au cœur du Novoparc, serait partenaire de ce projet novateur.
L’investissement total serait de l’ordre de 120 millions de dollars. L’hydrogène serait produit par électrolyse de l’eau et, une fois la centrale de Varennes en marche, possiblement en 2023, elle serait en mesure d’alimenter des clients locaux et on envisage aussi d’exporter une partie de sa production « d’énergie verte ».
Ce qui est nouveau dans ce dossier, c’est qu’Hydro-Québec a fait savoir récemment qu’elle a l’intention de se lancer dans la production d’hydrogène propre et son nouveau plan stratégique, qui sera dévoilé en décembre prochain, en présentera les détails. La société d’État se donne cinq à dix ans pour développer cette filière.
Pour sa part, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, croit que Québec devra intégrer l’hydrogène à sa stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES), mais en donnant toutefois priorité à l’électrification des transports, c’est-à-dire les voiture électriques.
Hydro-Québec pourrait bientôt annoncer la construction d’une usine de production de molécules d’« hydrogène vert » par électrolyse de l’eau à Varennes. Dans un article publié le 21 octobre dernier dans le journal de Montréal, Hydro-Québec serait l’actionnaire majoritaire de ce projet en partenariat avec l’entreprise allemande Hy2Gen AG.
Énergir lorgne aussi l’hydrogène
Le 24 octobre dernier, un autre article du Journal de Montréal indiquait pour sa part que le distributeur gazier Énergir (anciennement Gaz Métro) pourrait elle aussi se lancer dans la production d’hydrogène avec un projet de construction d’une usine de 160 M$, qui serait possiblement située à Montréal-Est ou à Varennes.
Québec verrait ces projets d’un bon œil puisqu’il a notamment prévu des fonds l’an dernier pour développer la filière hydrogène. En effet, en juillet 2018, le gouvernement a débloqué une enveloppe de subventions de 8,25 millions de dollars pour que Transition énergétique Québec appuie de deux à quatre projets pilotes sur trois ans. Les trois quarts de la somme devaient aller à la construction de deux stations-service multicarburants.
Parmi les autres aides possibles, il y a également une mesure annoncée dans le budget 2016 du ministère des Finances qui permet une réduction de 20 % de la facture pendant quatre ans, si l’entreprise rencontre certains critères. Il existe également un tarif d’Hydro-Québec qui prévoit une réduction de 20 % au départ, mais qui serait ensuite appelé à diminuer de cinq points de pourcentage par année.
Production d’hydrogène par électrolyse de l’eau
• On décompose l’eau (H2O) à l’aide d’un fort courant électrique
• On obtient alors du dioxygène (O2) et du H2. Ce procédé permet d’obtenir assez facilement un hydrogène pur
• Grâce à une pile à combustible, on stocke l’hydrogène en grande quantité. L’hydrogène peut servir pour le transport lourd comme les autobus, les trains, les bateaux et les voitures