À la suite de la diffusion des résultats de recherches sur la sous-scolarisation des jeunes placés au Québec et de l’évaluation du Projet Clé développé par la Chaire de recherche du Canada dirigée par Martin Goyette sur l’évaluation des actions publiques à l’égard des jeunes et des populations vulnérables, la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est souhaitent mettre en lumière les excellentes conclusions issues de cette recherche : le Projet Clé, une innovation sociale structurée, qui contribue de manière significative à favoriser la scolarisation postsecondaire des jeunes placés, est destiné à se déployer à l’échelle provinciale.
« Pour moi, le Projet Clé, c’est extraordinaire! C’est gros à dire, mais je pense que ça a sauvé ma vie », a exprimé Sarah, lors de son entrevue avec les chercheurs de l’étude.
Le Projet Clé, une initiative de la Fondation du Centre jeunesse de la Montérégie, en collaboration avec le CISSS de la Montérégie-Est fût initié en 2015, afin de soutenir financièrement et psychologiquement les jeunes qui désirent poursuivre leurs études postsecondaires. À l’aube de leurs 18 ans, ces jeunes doivent quitter les Centres jeunesse et sont souvent sans ressources. Le désir de poursuivre leurs études devient malheureusement plus qu’impossible puisqu’ils doivent composer avec toutes les responsabilités de l’autonomie. Grâce à une bourse de 5 000 $ / année, et à l’accompagnement d’un mentor qui guide l’étudiant tout au long de son parcours scolaire, le Projet Clé est un programme novateur et adapté à la réalité des jeunes. La bourse, rendue possible grâce à des dons et non à une aide gouvernementale, est octroyée sous forme de versements mensuels afin d’aider l’étudiant à s’acquitter des dépenses courantes.
Les résultats du Projet Clé sont concrets et permettent d’influencer la trajectoire de vie de ces jeunes. Le cœur du Projet Clé : la réussite des étudiants, comme l’explique Suzie Roy, directrice générale de la Fondation. « Ce qui prime, c’est que ces jeunes placés sous la Direction de la protection de la jeunesse puissent avoir accès aux mêmes opportunités que les autres enfants. »
« On entend souvent parler des enfants de la DPJ, mais dans le fond, ce sont nos enfants », ajoute pour sa part Sophie Dubuc, conseillère-cadre à la Direction du programme jeunesse et responsable des mentors du Projet Clé.
En plus des avantages importants pour la société, le Projet Clé apporte des bénéfices significatifs pour les étudiants qui en bénéficient : éviter la marginalisation, l’isolement et la pauvreté, apprendre à organiser leur vie, à être autonome, à socialiser et à cultiver l’estime de soi et le goût de la réussite.
Le Projet Clé à l’échelle provinciale
Devant ces résultats positifs, nous croyons fortement que le Projet Clé devrait être implanté dans d’autres régions du Québec afin de permettre à davantage de jeunes d’avoir accès à ce programme unique et innovant. « C’est tellement une initiative porteuse d’espoir pour les jeunes qui a un impact réel sur leur trajectoire de vie, qu’il faut que tous les enfants du Québec puissent en profiter ! C’est pourquoi je souhaite m’impliquer avec la collaboration de la Fondation pour la faire connaître à travers tout le Québec ! », affirme la présidente-directrice générale adjointe du CISSS de la Montérégie-Est, Catherine Lemay. La région de Laval a d’ailleurs déjà emboîté le pas à la Montérégie en offrant le Projet Clé sur son territoire depuis 2018.
Le Projet Clé phase 2
Étant destiné jusqu’à maintenant aux étudiants ayant terminé un 5e secondaire ou son équivalent, le Projet Clé sera maintenant ouvert aux études professionnelles (DEP, AEC ou tous cours professionnalisants) permettant aux jeunes n’ayant pas obtenu leurs diplômes d’études secondaires d’y participer et de bénéficier de ses nombreux avantages.
Le Projet Clé : l’innovation sociale qui favorise la scolarisation des jeunes placés sous la Direction de la protection de la jeunesse
(source : CISSS de la Montérégie-Est)