Un nouveau visage se dessine pour la ville
Les vents font souvent sentir leur présence à Varennes puisque la municipalité est située en bordure du fleuve Saint-Laurent, mais depuis quelques temps, c’est un grand vent de changement qui souffle sur la ville puisque l’entrée de Varennes sera bientôt transformée par sept travaux majeurs.
Sur le site internet de la Ville, on remarque depuis peu une vidéo de près de trois minutes qui s’intitule « Une vision d’avenir pour l’entrée de Varennes ». Sept projets sont présentés dans cette vidéo visionnée près de 3 000 fois, dont trois développements domiciliaires, incluant une résidence pour personnes âgées. Parmi eux figurent également l’agrandissement de la caserne de pompiers, le carrefour giratoire, le nouvel accès au parc de la Commune et le réaménagement de la rue Sainte-Anne.
D’ici deux ans
En arrivant de Montréal à Varennes par la 132, le premier projet, Les Villas Saint-Charles, sera situé à gauche, sur les terrains désaffectés de l’ancienne station service Olco. L’immeuble devrait abriter 36 unités de condos près de la rivière Saint-Charles et les travaux de construction devraient débuter à la fin du printemps.
De l’autre côté de la 132, sur les terrains de l’ancien Riendeau Sports, se dressera le projet domiciliaire Le Sommet de 192 unités de condos avec stationnement souterrain. La première phase de 48 unités devrait débuter cet été et la démolition de la vieille bâtisse de Riendeau Sport devrait débuter au cours des prochains jours (nous écrivons cet article le lundi 23 avril).
Du même côté de la 132, sur les terrains en face du cimetière, sera construit la résidence pour personnes âgées qui occupera quatre niveaux, soit un rez-de-chaussée et trois étages. Rappelons que ces lots ont été vendus par la Fabrique de la paroisse Sainte-Anne de Varennes à la Ville, qui l’a revendu au promoteur immobilier. Les fondations de ce projet devraient être coulées d’ici à l’automne.
« Il s’agit de projets privés mais la Ville suit tout ça de près », explique le maire, Martin Damphousse. « Nous avons présenté la vidéo en primeur aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Varennes (CCIV) il y a un peu plus de huit mois afin qu’ils puissent avoir une bonne idée de la vision qu’à la Ville pour l’entrée de Varennes. »
« Cette vision était fixée sur un horizon de huit à dix ans, je dirais, mais force est d’admettre que les sept projets pourraient se concrétiser d’ici deux ans environ, à part pour le carrefour giratoire puisque le ministère des Transports du Québec est également partie prenante du dossier, mais on constate que cette vidéo a comme provoqué un engouement et nous en sommes très heureux. »
« Nous applaudissons la volonté du privé dans ces projets car elle rencontre exactement ce que nous voulons pour Varennes. Quand la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a déposé son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), nous ne savions pas à quoi il ressemblerait et celui-ci demande aux villes d’accroître la densification de leur territoire. »
« À Varennes, il n’y a presque plus de terres pour le développement et c’est dans cet esprit-là, accroître la densification du territoire, que nous sommes allés. La norme actuelle est de 17 logements par hectare et le projet Les Villas Saint-Charles a un ratio de 94 logements par hectare, alors que Le Sommet, lui, a un ratio de 150 logements par hectare. Ce qu’il faut mentionner, c’est que ce type de logements ou de condos, il y en a très peu à Varennes, en particulier pour les personnes âgées. Et comme il s’agit de projets privés, il y a zéro investissement pour la Ville, si ce n’est qu’un prolongement de la rue de l’Aqueduc vers la résidence pour les aînés », de poursuivre le maire.
Projets municipaux
Les autres projets touchent presque tous directement la Ville. Il est question d’agrandir la caserne de pompiers afin de doubler pour ainsi dire la superficie des bureaux administratifs. « C’est le conseil municipal qui décide dans ce dossier et il n’y a pas de date arrêtée. Les architectes sont à l’œuvre pour les plans, mais les coûts pourront influencer les délais. Pour le moment, je me sens confortable de parler de deux ans, mais rien n’est fixé. »
« Pour le carrefour giratoire, on parle d’un horizon entre cinq et dix ans. Quant au nouvel accès pour le parc de la Commune, Hydro-Québec, Bell et Vidéotron travaillent à rehausser les fils qui sont présentement trop bas et, une fois que ce sera fait, ont pourra terminer les travaux qui devraient être complétés entre mai et juin. »
« Quand au réaménagement majeur de la rue Sainte-Anne, les travaux ont déjà recommencé en raison du printemps hâtif que nous avons vécu. Au cours de l’été, on devrait finir de refaire les trottoirs et donner une première couche de pavage sur la rue et, d’ici à la fin de l’année, on devrait installer les fils dans les tuyaux souterrains et effectuer le branchement à chaque résidence. La dernière étape sera par la suite d’enlever les poteaux électriques et l’artère sera magnifique. »
« Il ne faut pas oublier le projet sur le terrain de golf à l’autre bout de la municipalité qui a été adopté. En tout, ce sont des dizaines et des dizaines de millions de dollars en investissements pour Varennes et cela va, à terme, créer de la richesse foncière et combler notamment des besoins exprimés depuis longtemps par nos aînés. Oui, Varennes est en plein redéveloppement! », de conclure Martin Damphousse.
