Les contribuables de Boucherville, tant des secteurs résidentiel, commercial, et industriel, ne subiront pas de hausse des taxes foncières en 2021. « Dans un contexte de pandémie, il était essentiel et responsable de procéder à un gel de la taxation afin d’alléger le fardeau fiscal des citoyens », a soutenu le maire Jean Martel alors qu’il présentait, aujourd’hui le 7 décembre, le budget de la prochaine année.
Le budget de l’exercice financier 2021 s’élève à 120 M$. De ce montant, 65,8 M$ sont attribués aux dépenses locales, dont 13 354 000$ pour les loisirs et 22 007 000 $ pour les travaux publics.
Le reste du montant, soit 45 % du budget, est affecté aux quotes-parts remises à l’agglomération de Longueuil et à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La quote-part de Boucherville a l’agglomération est passée de 4,1 % en 2020 (351 847 000$) à 4,2 % en 2021 (366 492 000 $), soit une variation de 2,9 %. Les deux principales dépenses d’agglomération sont le transport en commun (13 112 000 $) et la sécurité publique (21 778 000).
Un répit fiscal
Même si la Ville n’avait pas bénéficié de l’aide financière de 4,8 M$ accordée par les gouvernements fédéral et provincial pour couvrir les dépenses liées à la crise sanitaire, il aurait été quand même possible de geler les taxes, mais avec plus de difficulté, a précisé le maire Martel.
« Nous avons géré la Ville avec beaucoup de rigueur, sans savoir que des subventions gouvernementales nous seraient octtroyées. Dès le mois de novembre, nous anticipions un surplus de 625 000 $, qui généralement, peut doubler ou même tripler en décembre, une fois les sommes confirmées. Nous avions la marge de manœuvre pour geler les taxes », mentionne M. Martel.
Pas une première
Ce n’est pas la première fois que la facture fiscale demeure inchangée au niveau résidentiel. Les taxes municipales ont été gelées en 2016, en 2017 et en 2019, alors qu’en 2020, l’augmentation a été de 1 %, soit en dessous du taux d’inflation. Mais, c’est une première qu’elles ne soient pas haussées pour le secteur industriel.
« Ce budget continue de mettre l’emphase sur la qualité de vie des citoyens dans le respect de leur capacité de payer. »
Priorité à l’environnement
Une somme de 21,7 M$, soit 18,1 %, est consacrée à l’environnement, à la mobilité durable et à la lutte aux changements climatiques.
Les investissements prévus concernent principalement l’implantation de la collecte des matières organiques, le remplacement de luminaires de rue par de l’éclairage au DEL, la poursuite de nouvelles acquisitions de milieux naturels afin d’atteindre l’objectif de 90 hectares supplémentaires d’aires protégées (75 % de cet objectif est atteint) et la création d’un programme d’aide financière pour l’achat et l’installation de bornes de recharges résidentielles pour les voitures électriques des citoyens. À cela, s’ajouteront d’autres bornes de recharges publiques à travers la ville.
Exemple pour un compte de taxes moyen
Le taux d’imposition demeure à 0,5970 du 100 $ d’évaluation pour le secteur résidentiel. Par exemple, pour une résidence moyenne évaluée à 430 100 $, le compte de taxes s’élèvera à 3029 $, comme en 2020.
Pour le secteur commercial, le compte de taxes pour un édifice évalué à 1 150 000 sera maintenu à 32 333 $.
Baisse de la dette
L’administration municipale a réussi, cette année encore, à diminuer la dette non subventionnée de 83,7 M$ à 82,9 M$, soit une baisse de 0,8 M$.
Si cette réduction est moins importante par rapport à certaines autres années, c’est principalement en raison de la réalisation de projets d’importance comme la construction du complexe aquatique, l’achat du Centre des glaces Gilles-Chabot, et la réfection du boulevard Marie-Victorin, a expliqué M. Martel.