Dans la grande région montréalaise, la Rive-Sud ne fait pas exception. Il y a des itinérants dans à peu près toutes les municipalités de la région. À Boucherville, par exemple, plusieurs citoyens ont pu observer, l’été dernier, un individu qui vivait dans un vieux bateau échoué en bordure du quai Yvon-Julien. Trop visible, il a ensuite déménagé son logis flottant en face de la rue Des Seigneurs puis dans le secteur est, près de la rue De Mésy.
Que ce soit à Boucherville, à Brossard ou à Saint-Bruno, le phénomène de l’itinérance touche toutes les municipalités, car dans plusieurs cas, les gens se regroupent en hébergement d’urgence pour ne pas se retrouver sur un banc de parc.
Selon les évaluations des groupes d’entraide qui œuvrent sur le terrain, on recenserait environ 60 personnes itinérantes sur la Rive-Sud.
La masse critique des itinérants se retrouve évidemment dans l’arrondissement du Vieux-Longueuil. La Ville, en collaboration avec les différents intervenants en itinérance a d’ailleurs aménagé, depuis trois semaines, un refuge temporaire tout juste à côté de la station de métro de Longueuil, en raison, entre autres de la présente période de couvre-feu qui oblige tout le monde à ne pas se retrouver à l’extérieur, entre 20 heures et 5 heures du matin.
Selon le directeur de la Table Itinérance Rive-Sud, Gilles Beauregard, le nombre d’itinérants qui sont hébergés dans la roulotte à côté de la station de métro varie, toutefois il y aurait des gens chaque soir. « Parfois cinq ou six, parfois deux seulement, mais ce service d’urgence est très utile, dans les circonstances. »
« Avec nos partenaires, nous demeurons extrêmement vigilants pour nous assurer que personne ne reste dans la rue. Jusqu’ici on est « sur la coche ».
La Table, qui compte plus d’une vingtaine d’organismes partenaires tels que L’Abri Rive-Sud, Le Carrefour Le Moutier, Macadam Sud, Le Repas du passant et le Centre d’action bénévole de Saint-Bruno, continue de suivre attentivement la situation, surtout dans le contexte de la pandémie actuelle, pour que, malgré tout, les itinérants de la Rive-Sud puissent au moins trouver un toit chaque nuit.