Les préposées aux chambres du Comfort Inn de Boucherville ont déclenché hier une grève générale illimitée. Elles réclament essentiellement des salaires décents, qui permettent de vivre dignement, et une charge de travail réaliste.
« On ne demande pas la lune, juste un salaire raisonnable pour nourrir notre famille et payer nos comptes. Avec 16,98 $ l’heure, on n’arrive juste pas. L’employeur ne veut rien savoir et pourtant il paie ses préposées aux chambres 19,24 $ à Laval. Il a le culot d’essayer de nous faire croire que c’est parce que le coût de la vie est plus élevé à Laval. On en a assez de faire rire de nous », lance la présidente de l’unité syndicale de la SL 9400, Annie Dupuis.
Le syndicat s’explique mal l’entêtement de l’employeur, qui a fait la sourde oreille aux demandes salariales lors de plusieurs rencontres de négociation. « Ce n’est même pas un coût fixe, le nombre d’heures de travail des préposées est directement lié aux chambres louées. L’employeur n’a qu’à refléter la hausse de salaire sur le prix des chambres. Nos membres font un travail difficile physiquement, à un rythme effréné, c’est la moindre des choses que de les payer un salaire qui permet de joindre les deux bouts », s’exclame la représentante syndicale Manon Castonguay. Les grévistes tiennent une ligne de piquetage devant le Comfort Inn de Boucherville, situé au 96, boulevard de Mortagne à Boucherville. Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.