Rapport de la consultation sur le bruit et le développement de l’aéroport Saint-Hubert: un « constat de méfiance »

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Par Daniel Bastin
Rapport de la consultation sur le bruit et le développement de l’aéroport Saint-Hubert: un « constat de méfiance »
« Cent vols par semaine et un million de passagers semblent beaucoup trop aux yeux de la population et du milieu », peut-on lire dans le rapport final.

Le député fédéral Denis Trudel a mis en place une consultation publique afin de répondre aux plaintes faites par plusieurs citoyens, dont à Sainte-Julie, en lien avec le développement de l’aéroport Saint-Hubert et le bruit. Le rapport final des commissaires, déposé le 6 octobre dernier, écorche le gestionnaire de l’aéroport, DASH-L, en raison de son « manque de communication et de transparence », ce qui a eu pour effet d’établir un « constat de méfiance ».
Dans le cadre de cette démarche de participation citoyenne, une quarantaine de groupes et intervenants ont eu l’opportunité de témoigner et déposer un mémoire, dont les maires des villes de Sainte-Julie, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand, qui ont fait part des préoccupations de leurs résidents.
« La majorité des avis et commentaires reçus sont en désaccord avec le plan de développement proposé, principalement en lien avec les niveaux de bruit et les enjeux environnementaux », peut-on lire dans le document. « D’autant plus que les compagnies de vols à rabais utilisent habituellement des avions moins performants, donc plus bruyants et ayant une consommation de carburant plus élevée. Cent vols par semaine et un million de passagers semblent beaucoup trop aux yeux de la population et du milieu. »
Problèmes nombreux
« Les problèmes soulevés lors des audiences publiques sont nombreux. Tout d’abord, le manque de communication et de transparence a été soulevé à maintes reprises, autant pour le plan de développement que pour les activités courantes. Les entreprises installées sur le site de l’aéroport sont peu informées sur le plan de développement. La rigueur et le manque de transparence semblent déficients avec le comité déjà en place sur le climat sonore. La récurrence des constats a été observée lors des audiences publiques. Beaucoup de questionnements ont été soulevés et peu de réponses sont disponibles. Les inquiétudes sont présentes face à l’absence d’information sur le plan de développement, mais elles sont présentes aussi face au comportement actuel et passé de DASH-L », est-il déploré.
Outre ce constat de méfiance, plusieurs autres enjeux méritent l’attention, dont la santé, l’accessibilité à la zone aéroportuaire, la sécurité publique, la planification et la cohérence avec le milieu, la vocation de l’aéroport et son développement, le développement économique, les communications, le développement durable
« DASH-L est donc invité à revoir son modèle d’affaires », a-t-on fait valoir dans la conclusion du rapport, « a y intégrer une vision ambitieuse tournée vers l’avenir et être un partenaire fortement engagé dans la future zone d’innovation en aérospatiale. » Il est également demandé au gestionnaire de l’aéroport de « prendre en compte les préoccupations mentionnées dans ce rapport, prendre acte des constats des commissaires et des pistes de solutions qu’ils proposent. Dans les circonstances, il est impératif que DASH-L travaille avec tous les acteurs afin de redéployer une nouvelle vision de développement qui prend en compte les préoccupations de tous. »





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