La mise à jour d’une étude réalisée en 2013-2014 par la firme KPMG portant sur le secteur de la logistique et du transport de marchandises au Québec, et plus particulièrement dans le Grand Montréal, confirme que le secteur logistique poursuit sa croissance. Le Port de Montréal, qui est au cœur de ce secteur économique névralgique, a donc plus que jamais besoin du projet d’expansion à Contrecœur.
On indique dans le document que, bien que le nombre d’entreprises ait diminué dans le Grand Montréal entre 2012 et 2021, passant de 6 297 à 6 089, les emplois totaux en transport et en entreposage ont quant à eux augmenté de près de 24 %, passant de 43 700 à 54 100.
« Pour ce qui est des emplois indirects, notamment les fonctions logistiques au sein des fabricants, grossistes et détaillants, nous pouvons compter près de 75 000 emplois supplémentaires pour un total de près de 130 000 emplois pour le Grand Montréal », a fait valoir le directeur général de CargoM, Mathieu Charbonneau, qui a réalisé la mise à jour.
Il a jouté que plusieurs entreprises font face à un manque de personnel et ce chiffre serait sans doute plus élevé sans l’actuelle pénurie de main-d’œuvre. Il a également précisé que la valeur ajoutée générée par l’industrie dans la grande région métropolitaine s’élève aujourd’hui à 8,7 G $ comparativement à 4 G $ pour 2012.
Près de sa pleine capacité
« Le trafic maritime de marchandises dans la grande région de Montréal a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, affichant une hausse de 19 % par rapport à 2011, pour atteindre 34 millions de tonnes en 2021 », a renchéri Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal (APM).
Il souligne pour sa part que le secteur du conteneur est notamment en forte croissance puisque le Port de Montréal affiche une augmentation de 15 % entre janvier 2021 et septembre 2022. « Le Port s’approche de ce fait de sa pleine capacité de manutention de conteneurs et c’est pour cette raison que nous planifions notre grand projet d’expansion à Contrecœur. »
« Tous les types de marchandises sont manutentionnés dans la grande région de Montréal, soit le vrac liquide (notamment les produits pétroliers qui comptent pour 33 % des volumes), le vrac solide, le grain et les marchandises non conteneurisées, ainsi que le secteur du conteneur qui compte pour 42 % du trafic maritime total. Ces conteneurs proviennent ou sont exportés vers le monde entier avec, en premier lieu, l’Europe du Nord, l’Asie et le bassin méditerranéen, soit respectivement 34 %, 26 % et 20 % du trafic conteneurisé », ce qui fait de l’infrastructure portuaire un élément clé au chapitre des exportations canadiennes.