Des caméras seront cachées dans les arbres et des drones survoleront le secteur du parc national des Îles-de-Boucherville, cet été. Pourquoi? Pour mesurer le nombre de plaisanciers; le bruit (nombre de décibels) qu’ils font; pour déterminer quels types d’embarcations causent davantage de problèmes, qu’il s’agisse de la quiétude ou encore des impacts environnementaux tels que l’érosion des berges.
La Ville de Boucherville s’est engagée à mettre de l’avant les premières recommandations de la Société de sauvetage du Québec, lesquelles consistent entre autres à observer la situation et à compiler diverses statistiques de fréquentation du fleuve. En collaboration avec la SÉPAQ, elle procédera ainsi tout au long de la saison à des lectures visuelles et des prises sonores, afin de documenter l’achalandage et mesurer le niveau de bruit ambiant en certains lieux et moments précis.
« Il faut savoir où mettre les efforts afin de pouvoir élaborer un plan d’action qui fonctionnera et qui assurera une meilleure cohabitation sécuritaire entre les divers types de plaisanciers », a précisé le maire Jean Martel lors d’une conférence de presse sur la sécurité nautique.
La Ville de Boucherville a ainsi confié un mandat à la Société de sauvetage du Québec pour l’élaboration de ce plan d’action en sécurité nautique. Il sera aussi développé à partir des résultats de la vaste consultation publique menée auprès des utilisateurs du fleuve en 2021.
Problème de cohabitation
Le problème de cohabitation sur le Saint-Laurent dans le secteur de Boucherville est pris au sérieux. Les rassemblements de bateaux de grande taille dans le chenal de la Grande Rivière, chacun avec des haut-parleurs « bluetooth », alors que d’autres plaisanciers, en embarcations non motorisées, tentent de retrouver un peu de calme dans la nature du parc provincial, sont parmi les préoccupations.
Ce qui a été fait
La Ville a mis en place à l’été 2022 des actions pour augmenter la sécurité sur le fleuve, soit en installant quatre bouées radeaux indiquant les limites de vitesse à respecter, en maintenant en place des affiches invitant au partage du fleuve, en ajoutant 24 bouées de limitation de vitesse et en s’associant avec la patrouille nautique de la Garde côtière auxiliaire canadienne qui assure une présence durant les fins de semaine et les périodes de vacances, ainsi qu’avec les patrouilles nautiques du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) et du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil (SSIAL).
La Ville s’est également associée à la campagne Suivez la vague de Nautisme Québec. Quatorze panneaux de sensibilisation ont été installés sur le territoire pour expliquer les bons comportements à adopter sur une embarcation motorisée ou non motorisée. L’Escadrille des écluses et Nautisme Québec ont également tenu des kiosques d’information à divers moments au cours de l’été.
Trois accès au fleuve pour les embarcations non motorisées
Afin de réduire les risques liés à la sécurité ainsi que les impacts sur la faune et la flore, trois accès au fleuve pour les embarcations non motorisées seront identifiés à l’aide d’enseignes cet été. Ils sont situés au Club nautique de Mézy, au parc de la Frayère et au club d’aviron.