Un organisme citoyen demande de rendre immédiatement public le programme de compensation relié à l’agrandissement du Port de Montréal à Contrecœur, en réaction à un article du journal Le Devoir qui dévoilait que 20 000 arbres seraient abattus pour la réalisation de ce projet.
Le mégaprojet évalué à 1,4 G$ nécessitera la coupe d’environ 20 000 arbres et la destruction de milieux humides qui servent d’habitats à des dizaines d’espèces fauniques, dont certaines sont menacées de disparition.
Le promoteur, l’Administration portuaire de Montréal (APM), promet de planter environ 40 000 végétaux dans la région de Contrecœur, soit le double des arbres touchés, alors que la transplantation de certaines plantes menacées est aussi prévue.
L’organisme Vigie citoyenne Port de Contrecœur a rapidement réagi à cet article. « Les informations publiées confirment nos craintes quant aux projets de compensation pour le Port de Montréal », a précisé dans une lettre ouverte le porte-parole, Gilles Dubois. « Rappelons que le projet d’agrandissement détruira des espaces naturels et agricoles équivalant à 96 terrains de football, ce qui créera un gigantesque îlot de chaleur. »
« Nous réclamons depuis plusieurs années que les projets de compensation soient rendus publics. La population a le droit de savoir ce que le Port de Montréal va faire avec cet espace boisé (pas seulement avec les arbres), et les discussions qui se tiennent derrière des portes closes font naître un sentiment de méfiance quant à la volonté du Port de Montréal de protéger l’environnement », a ajouté M. Dubois.
« Nous souhaitons qu’aucune intervention sur les terrains appartenant au port ne se fasse avant l’obtention de tous les permis et autorisations requis afin que la population soit correctement informée », a-t-il martelé.