Même s’il avait des attentes «raisonnables» pour la toute première saison du parc à neige, Charles Quesnel ne peut que constater que «la température a fait mal» jusqu’à maintenant. Toutefois, entre 500 et 600 planchistes sont venus tester leurs aptitudes sur la butte aménagée en bordure du champ de pratique.
«La première fin de semaine, il a plu les deux jours», illustre le directeur général de la Société des Rives et Parcs de Longueuil, qui gère le Parcours du Cerf et la Marina de Longueuil.
Le parc à neige, qui compte des rampes et modules pour les planchistes, devait ouvrir le 15 décembre. Il a été inauguré le 13 janvier.
Conception Snotek est responsable des installations. Une fois par semaine, une dameuse assure l’entretien de la pente. Des ajustements sont apportés chaque jour autour des équipements par l’équipe du Parcours du Cerf, afin que les rampes et sauts soient sécuritaires.
Mais contrairement aux centres de ski, le Parcours du Cerf n’est pas doté de canons à neige; une dépense trop importante.
La patinoire et les pistes de skis de fond, gérées par la Ville de Longueuil, sont pour leur part pratiquement désertes. «Il n’y a quasiment pas de skieurs, observe M. Quesnel. Le ski de fond, c’est ordinaire partout au Québec cette année.»
La cantine à l’entrée des pistes demeure néanmoins ouverte, car le Parcours du Cerf veut assurer une certaine continuer à sa clientèle.
L’aménagement de pistes de fatbike, tel qu’envisagé à l’automne, est tombé à l’eau et a été reporté à l’an prochain.
Accessible
Malgré tout, M. Quesnel observe un certain engouement pour le nouveau parc à neige. La publication sur les réseaux sociaux de la mairesse Catherine Fournier, les pieds sur une planche à neige, a aussi fait son effet.
L’entrée étant gratuite, il est difficile de quantifier avec exactitude le nombre de personnes venues s’élancer sur la piste. Toutefois, le Parcours du Cerf encourageait les jeunes qui s’y pointaient à suivre sa page Instagram. Cette dernière a fait le plein de 250 abonnés supplémentaires dans les dernières semaines.
Lors du passage de Gravité média le 7 février, la surface était un peu croûtée, mais tout à fait praticable.
Maxime Tanguay avait la pente à lui seul.
«Là présentement, c’est pas top, c’est très glacé, mais les dernières fois, c’était bien. Ça fait quelque fois que je viens. C’est à 15 minutes de chez moi. C’est plus accessible que de se rendre à Bromont», fait valoir le Montréalais.
Interrogé par le directeur général sur la qualité des installations, il a trouvé une oreille attentive.
«Il manque un petit peu de vitesse, avoue le sportif. Pour le jump, ça en prendrait un peu plus, mais règle générale, on arrive à trouver notre compte. En ligne droite, tu y arrives. Mais autrement, c’est super cool, les modules.»
