La Ville de Longueuil refuse les accusations de traitement inéquitable entre ses cols bleus et ses cols blancs, alors que ses derniers envisagent deux jours de grève dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur entente collective.
«Les tâches entre cols blancs et cols bleus sont distinctes et cela doit s’exprimer dans des conditions distinctes», avance le porte-parole de la Ville, Louis-Pascal Cyr. Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas les mêmes dispositions qu’il y a un enjeu d’équité.»
Que ces deux groupes d’employés soient représentés par des syndicats distincts témoigne selon lui de leurs réalités différentes.
Vendredi dernier, les Syndicats regroupés des employés municipaux (SREM SCFP 306) ont déclaré que les 13 et 14 mars pourraient être des jours de grève potentiels pour les quelque 1200 employés cols blancs de Longueuil.
Les employés revendiquent les conditions accordées aux cols bleus soit, disent-ils, un rehaussement de 10 % de l’échelle salariale et la semaine de quatre jours. Le Syndicat fait mention d’une «équité de traitement [à obtenir] par rapport aux cols bleus et aux élus municipaux».
Avec leur nouvelle convention collective, les cols bleus sont passés d’une semaine de cinq jours et huit heures par jour à une semaine de quatre jours, à raison de neuf heures par jour; un total de 36 heures par semaine.
Louis-Pascal Cyr souligne qu’étant donné les tâches davantage manuelles des cols bleus, une certaine «rigidité» s’impose quant au travail en présentiel.
Pour leur part, les cols blancs travaillent en ce moment des semaines d’une moyenne de 33,75 heures. Depuis 2018, ils bénéficient de semaines de quatre jours et demi, durant la moitié de l’année.
«L’offre sur la table améliore substantiellement la situation», avance M. Cyr, se gardant d’en donner les détails publiquement.
Coût de la vie
M. Cyr assure par ailleurs que les offres de la Ville faites à l’ensemble des groupes d’employés tiennent compte de l’inflation et de la hausse du coût de la vie. «En termes d’ampleur, elles sont dans les mêmes eaux», exprime-t-il.
M. Cyr rappelle que la Ville subit elle aussi la hausse des coûts et qu’il importe de tenir compte de la réalité du monde municipal qui se voit confier de plus en plus responsabilités, sans changement de son modèle fiscal.
Le porte-parole est convaincu qu’avec la «bonne foi de toutes les parties», les négociation aboutiront à une entente à la satisfaction de tous. «On y croit, on va continuer les discussions», conclut-il.