Maman enfin!

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Par Diane Lapointe
Maman enfin!
Marie-Ève Lebrun et son fils, Auguste. (Photo : Gracieuseté)

Les deuils qui se succèdent. Les émotions en montagnes russes. Les peines et les espoirs qui renaissent chaque mois. Puis un jour, on vous annonce que ça a marché, enfin! Une victoire après de nombreux essais. Un petit bébé miracle, grâce à la science, naîtra. Quand vouloir donner la vie devient le défi d’une vie. C’est ce qu’a vécu la Bouchervilloise Marie-Ève Lebrun, et combien d’autres femmes.

«La maternité a été un long processus et est un privilège», témoigne la maman d’un petit garçon aujourd’hui âgé de 7 ans et que La Relève a rencontrés dans un parc de Boucherville. «Être femme, n’est pas toujours facile, mais ça entraîne la possibilité d’être mère. De porter, de donner la vie. C’est l’affaire la plus fascinante, difficile, bouleversante et belle de toute la vie», ajoute-t-elle.

Traitements en fertilité
Mme Lebrun a été suivie en clinique de fertilité durant trois ans. Elle a subi tous les examens pour connaître la cause de son infertilité. Elle a reçu durant des mois des traitements de stimulation ovarienne, et eu des échographies par voie vaginale pour déterminer quel jour elle devait se faire inséminer.

«J’ovulais la fin de semaine et la clinique (secteur public) n’était pas ouverte ces jours-là. Donc on a pris rendez-vous au privé, à la Clinique de fertilité Ovo.»

C’est à cette clinique que les médecins ont constaté que Mme Lebrun présentait un syndrome des ovaires polykystiques qui est la cause d’infertilité la plus fréquente.

Comme à cette époque, le gouvernement projetait mettre fin à son programme de procréation médicalement assistée, «le médecin a dit : on ne fera pas 36 autres étapes, on va clancher directement, et procédé à la fécondation in vitro (FIV)».

«J’ai fait un cycle, et j’ai produit 28 ovules ce mois-là. Parmi eux, il y en avait des matures et viables. Ils ont alors mis les ingrédients du papa. Et il y a un seul spermatozoïde qui est rentré naturellement dans un ovule et c’est lui, Auguste. Les autres ont été injectés dans les ovules. Le médecin a sélectionné la démarche la plus naturelle. Ça marché du premier coup!»

Bébé miracle !
Auguste, un gamin très enjoué et sportif, est né à 33 semaines de grossesse le 11 août 2016. Il pesait 3 livres et 3 onces. Il a vécu son premier mois à l’hôpital.

«Dans ma malchance, je sais que j’ai été très chanceuse. Je pense que je vais rester marquée par cette expérience toute ma vie. On l’appelait le bébé miracle.»

Et elle poursuit : «j’ai eu le cadeau que je voulais. Je suis devenue une maman. Je suis comblée.»

Toujours voulu des enfants
Elle et son conjoint, Danny Gagné, avaient toujours voulu des enfants. «C’est toute la place que ça prenait dans ma tête.»

Comment vit-elle depuis la fête des Mères ? «Entre nous trois. Pendant tellement d’années, c’était pénible. C’est peut-être cliché, mais c’est ma plus grande fierté et malgré tout ce que ça a demandé comme sacrifices et efforts, comme montagne russes d’émotions, si c’était à refaire, je le referais.»

Le bonheur
La petite famille est heureuse. Le bonheur pour Mme Lebrun est dans les petites choses. «C’est venir jouer au parc avec Auguste, faire un pique-nique, aller en camping, préparer sa boîte à lunch. C’est aussi tout ce que l’on redécouvre à travers ses yeux.»

«Auguste est au cœur de toutes mes préoccupations, de tous les choix qu’on fait. Il y a toujours ce fil invisible qui nous relie. Quand il est loin de moi, je pense à lui.»

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