«Saleté repoussante, débordement de la cuve, odeur répugnante» ; c’est en ces mots que Jacques Tremblay résume l’état des toilettes chimiques du Terminus Longueuil, lorsque sa femme a dû y recourir, le dimanche 18 août.
«Elle se demande quand on se décidera enfin à installer de vraies toilettes en ces lieux publics. C’est inconcevable et inadmissible qu’une gare de cette importance ne dispose pas d’installations sanitaires convenables et qu’on ose diriger les voyageurs vers des «bécosses» aussi dégoûtantes», estime M. Tremblay.
Son épouse s’était d’abord rendue aux toilettes de l’Université de Sherbrooke. Celles-ci étant réservées à la clientèle de la foire alimentaire du campus, elles étaient fermées en ce dimanche. Un gardien de sécurité l’a dirigée vers les toilettes chimiques installées le long de la rue de Sérigny.
Le citoyen se désole des rénovations qui se prolongent depuis trois ans, privant l’ensemble des usagers du terminus, dont ceux qui reviennent d’un long trajet en autocar, de commodités plus accueillantes. Rappelons qu’avant les travaux, le terminus était doté de toilettes.
C’est en lisant l’article du Courrier du Sud paru ce printemps concernant ce même sujet qu’il a jugé bon contacter le journal. «Je constatais que les choses n’ont pas tellement changé depuis», a-t-il souligné.
Une citoyenne avait aussi fait parvenir une lettre ouverte dénonçant notamment les toilettes chimiques.
Entretien fréquent
Du côté de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), on comprend mal cette situation vécue par l’usagère.
La vidange et le nettoyage des toilettes sont effectués trois fois par semaine. «Des vérifications sont faites environ huit fois par jour (sur une période de 21 heures) pour remplir le papier et s’assurer de l’état des lieux», indique-t-on.
Lors du passage du Courrier du Sud le 20 août en fin de journée, l’ensemble des cinq toilettes chimiques étaient propres. Un «bloc sanitaire», juste à côté, était barré.
De plus, quatre des cinq toilettes sont accessibles universellement, précise l’ARTM.
Un citoyen avait contacté Le Courrier du Sud plus tôt cet été pour déplorer que ces installations temporaires n’étaient pas accessibles aux personnes à mobilité réduite. Il avait adressé une plainte à l’ARTM à cet effet.
Selon l’Autorité, les toilettes accessibles ne sont pas une nouveauté.
En 2025
Cet imposant chantier qui transforme le Terminus Longueuil doit être complété en 2025, souligne l’ARTM, sans donner d’échéancier plus précis.
«De nouvelles toilettes seront disponibles en 2025 à l’intérieur du Terminus Longueuil, assure l’ARTM. Elles seront neuves, très fonctionnelles et accessibles universellement afin d’améliorer l’expérience des usagers des transports collectifs.»