Dix-sept bâtiments sont situés en zone inondable à Boucherville. Deux se trouvent dans la zone d’exposition élevée, quatre dans la zone très élevée, un dans la catégorie modérée et dix dans la catégorie faible.
Les berges du fleuve Saint-Laurent et du ruisseau Sabrevois, qui traverse le parc De La Broquerie, sont clairement identifiées comme étant une zone très élevée sur la nouvelle cartographie préliminaire des zones inondables dévoilée la semaine dernière par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Mais c’est, semble-t-il, surtout le Club d’aviron et les maisons situées à proximité qui font l’objet d’une attention très particulière, étant dans la zone de catégorie très élevée.
On se souviendra qu’en 2019, le club d’aviron avait été inondé.
Les zones inondables dans la nouvelle cartographie préliminaire sont classées en quatre catégories de risque : faible, modérée, élevée et très élevée. C’est dans les deux dernières catégories que les propriétaires de bâtiments subiront le plus d’impacts si aucun amendement n’est fait au projet du gouvernement.
En effet, un propriétaire d’un bâtiment se trouvant dans les zones élevée ou très élevée ne pourra se reconstruire si sa propriété est détruite à la suite d’une inondation. Il ne sera plus couvert par les assurances pour les inondations, et la valeur de la propriété risquera de diminuer. Les prêteurs hypothécaires pourraient aussi cesser leur financement avec cette nouvelle réglementation, craint entre autres Desjardins.
La nouvelle cartographie préliminaire a été réalisée par la CMM en vertu de la modernisation du cadre réglementaire québécois de juin dernier. Elle permet d’évaluer l’ampleur des zones à risque.
La nouvelle cartographie aura pour effet d’inclure sur le territoire de la CMM 15 508 bâtiments (19 780 logements) en zone inondable, représentant quelque 9,9 G$ de valeur au rôle d’évaluation foncière.
Les règles établies par le gouvernement du Québec font doubler le nombre de résidences de la région métropolitaine se trouvant désormais dans des zones à risque d’inondation.
L’agrandissement de la zone inondable découlant de la mise à jour des cartes dépend fortement de l’ajout des années d’événements sévères de 2017, 2019 et 2023.
La CMM demande au gouvernement un assouplissement à ces règles et la mise en place de mesures de résilience (dans le but de diminuer les dommages en cas d’inondation), et souhaite que le programme de relocalisation et d’indemnisation soit revu.
Les villes sont appelées à mettre en place des mesures de mitigation pour réduire les risques d’inondation, comme la construction de muret.
Les cartes finales seront dévoilées et entreront en vigueur au printemps 2025, en même temps que le règlement du gouvernement.
Mais les citoyens affectés ainsi que les villes ont jusqu’au 17 octobre pour soumettre un mémoire au gouvernement du Québec.
On peut consulter la cartographie préliminaire sur le site web de la CMM.