Programme TECQ: près de 10 M$ en moins pour Boucherville et Varennes

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Par Daniel Bastin
Programme TECQ: près de 10 M$ en moins pour Boucherville et Varennes
La décision du gouvernement fédéral de diminuer sa contribution dans le Programme TECQ privera les villes de Boucherville et de Varennes d’un montant de 7,7 M$ et 3,2 M$ respectivement. (Photo : gracieuseté)

La décision du gouvernement fédéral de diminuer sa contribution dans le Programme de transfert pour les infrastructures d’eau et collectives du Québec (TECQ) privera les villes de Boucherville et de Varennes d’un montant de 7,7 M$ et 3,2 M$ respectivement, une situation qui est décriée par le député de Pierre-Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval.

L’apport du fédéral au programme TECQ passe de 3,06 G$ pour la période 2019-2024 à 2,23 G$ pour la période 2024-2028, soit une différence totale de 824 M$. Le député a souligné que cela se traduit par un impact de 16,9 M$ à l’échelle de sa circonscription. Cette situation serait attribuable au choix d’Ottawa de ne pas reconduire des bonifications ponctuelles de 504 M$ et de 496 M$ qu’il avait concédées en 2019 et en 2021 respectivement.

« Sans investissement dans les infrastructures d’eau, on ne peut pas construire de nouveaux logements, sans investissement dans les infrastructures d’eau, on ne peut pas non plus faire face à des phénomènes climatiques extrêmes comme les pluies torrentielles que nous avons eues cet été », a fait valoir le député.

L’UMQ inquiète

Pour sa part, le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Varennes, Martin Damphousse, a dénoncé également cette situation en rappelant que cela représente une diminution totale d’environ 30 % par région comparativement à la période précédente. Pour la Montérégie, il a déclaré que cela représente une baisse de près de 60 M$.

En 2023, le déficit de maintien d’actif dans les infrastructures municipales d’eau atteignait 45 G$, contre 38 G$ en 2022, une tendance liée à un financement insuffisant qu’il qualifie « d’inquiétante ». M. Damphousse a rappelé qu’en plus, les coûts de construction ont augmenté de 30 à 40 % ces dernières années, ce qui fait que l’impôt foncier ne suffit plus à combler les besoins croissants, a-t-il estimé.

« La qualité de vie des citoyens repose en grande partie sur le travail des municipalités, qui sont responsables de près de 60 % des infrastructures publiques. Pour relever les défis climatiques et sociaux, il est crucial que les municipalités disposent des ressources financières adéquates », a-t-il conclu.


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