Des citoyens exaspérés du chemin de la Butte-aux-Renards ont pris régulièrement la parole durant les récentes assemblées publiques à Varennes. Lors de la séance du 7 octobre, leur frustration a atteint un sommet alors qu’ils ont enregistré près de 20 000 passages de camions en septembre, dont 8 000 pour la construction de Northvolt. La Ville leur a expliqué qu’une solution est présentement en cours afin de tenter de réduire ces nuisances.
Ces citoyens s’inquiètent entre autres des camions provenant de Northvolt qui déchargent les terres excavées de Saint-Basile-le-Grand à la carrière de Varennes, en empruntant le chemin de la Butte-aux-Renards où ils demeurent. « Est-ce que la seule solution pour retrouver une vie normale c’est déménager? (…) Est-ce qu’il y a de l’espoir quelque part pour les gens de la Butte? », a martelé Steve Riis-Christensen.
Richard Duff a demandé pour sa part un suivi dans leur dossier : « Lors de la dernière assemblée, j’avais vu quelque chose au niveau des redevances dans le Fonds de redevances sur l’exploitation des carrières ou des sablières. J’avais vu là-dedans une ligne qui parle de mesures de mitigation pour aider les problèmes qu’on a chez nous. Je pense que l’urgence est présente. Avez-vous des nouvelles? »
Le maire, Martin Damphousse, a rappelé dans ce dossier qu’un projet de voie de contournement avait été deux fois refusé par la Commission de la protection du territoire agricole du Québec. Il a ensuite donné des précisions sur cette avenue soulevée par M. Duff. « Dans la carrière, il y a des redevances qui sont chargées pour ce qui sort de la carrière et là on est en train de travailler pour s’assurer qu’il y ait aussi des redevances pour ce qui rentre dans la carrière. On comprend que l’entreprise n’est pas du tout en faveur. Mais ce qu’on apprend, c’est que le règlement serait tout à fait valable pour nous permettre d’acquérir des sommes additionnelles », a-t-il ajouté en mentionnant qu’il s’agit de « sommes importantes ».
Le processus serait donc en cours a précisé le maire, mais il y a encore plusieurs étapes à franchir dans ce dossier. « Est-ce que la Ville avec ces redevances-là a le pouvoir d’installer des éléments de mitigation? La réponse est oui. » Il a ajouté que la Ville peut installer de tels éléments pour ralentir la circulation lorsqu’elle est propriétaire des terrains, mais un problème se poserait lorsqu’elle ne l’est pas.
« Il faut donc la rétrocession d’une emprise pour être capable de faire ce type de travaux-là, a-t-il précisé. Dans un deuxième temps : quel type de travaux on fait, parce qu’il y a plusieurs options. (…) Donc on continue à explorer les avenues possibles, mais si ça prend une rétrocession, vous comprenez que ça prend des discussions avec chacun des citoyens avant de prendre une décision finale par le conseil », a souligné le maire.