Un débat entourant la possibilité de faire des feux de foyer extérieurs en milieu urbain avait fait l’objet d’une consultation publique en 2010 à Sainte-Julie, donnant lieu à certains échanges enflammés au sein de la population. Près de 15 ans plus tard, la Ville envisage de consulter à nouveau les citoyens sur cette question.
Lors de l’assemblée publique du 12 novembre, un couple d’aînés résidant depuis 1973 à Sainte-Julie a fait un plaidoyer afin d’interdire de tels feux de foyer extérieurs. Ils ont notamment argué que la qualité de l’air avec la proximité des autoroutes 20 et 30 est déjà bien affectée; que plusieurs personnes âgées sont aux prises avec des problèmes pulmonaires; que certains voisins ne sont pas toujours de bonne foi et qu’ils peuvent exagérer; etc.
La directrice générale de la Ville, Mélanie Brisson, a rappelé qu’à la demande du conseil municipal, l’administration travaillait présentement à la rédaction d’un formulaire d’analyse qui va être utilisé afin de mettre à jour leur base de données et leur connaissance de la situation sur le terrain.
Le maire, Mario Lemay a ajouté à l’endroit du couple : «Je comprends l’argumentation que vous avez et c’est pour ça que l’on procède de cette façon. Par la suite, notre comité de la biodiversité et de l’environnement va regarder ça. Il y aura des recommandations faites au conseil et probablement qu’on va inviter les citoyens à se prononcer là-dessus. C’est un sujet très sensible. En plus ce qui m’ennuie dans tout ce débat, c’est qu’on permet la vente légale de foyers extérieurs. Moi j’ai toujours dit aux représentants des gouvernements que c’est à eux d’interdire que ça soit vendu sur le territoire du Québec.»
Rappelons que dans une consultation publique tenue en 2010 par la Ville de Sainte-Julie à ce sujet, 71 % des votants ont réclamé l’autorisation de faire des feux de foyer extérieurs en milieu urbain.
La citoyenne a toutefois rétorqué : «La dernière fois, les gens savaient que ce sujet était à l’ordre du jour et les gens qui font des feux se sont présentés en grande quantité, alors que les personnes qui n’en faisaient pas n’étaient pas ici, alors je me pose des questions à savoir si vous devez remettre ça dans les mains des citoyens de décider ou pas», en ajoutant qu’elle voudrait que la Ville prenne elle-même position sur la question.