Le 21 juillet dernier, Pascal Marcoux, un chauffeur d’une entreprise spécialisée en matériaux de construction, a perdu la vie sur un chantier à Boucherville. Après avoir fait enquête sur cette tragédie, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a récemment rendu publiques les conclusions de son investigation. Précisons que M. Marcoux avait été écrasé par la chute d’un paquet de matériaux de construction, alors qu’il en faisait le déchargement.
La CNESST estime que la principale cause découle du fait que le paquet de matériaux soulevé à l’aide des fourches de la grue articulée a heurté le mât télescopique et a chuté sur le travailleur qui se trouvait dessous. «Le travailleur a été exposé à un danger d’écrasement, alors qu’il était positionné sous la charge lors de son soulèvement», signale l’organisme.
Rappel des faits. Le jour de l’accident, le travailleur s’affairait à livrer des matériaux de construction à l’aide d’un camion-grue sur un chantier résidentiel. Pour ce faire, il devait soulever le paquet de matériaux à l’aide de la grue articulée en utilisant une télécommande sans fil. Le travailleur était sur la plateforme du véhicule, sous la charge soulevée quand le paquet a accroché le mât télescopique de la grue articulée, chuté des fourches de la grue et est tombé sur lui. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident. Son décès a été constaté à l’hôpital.
À la suite de cet accident, la CNESST a interdit que l’employeur déplace ou utilise le camion-grue et, dans un second temps, a autorisé le déplacement du camion-grue pour remisage et analyses. Plus tard, l’organisme a autorisé l’utilisation dudit véhicule puisqu’il a été déclaré conforme et en bon état.
Ce rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant les programmes d’études de transport par camion, afin de sensibiliser les futurs travailleurs.
Au Québec, depuis cinq ans, 46 travailleurs sont décédés après avoir été frappés par un objet.