Des grimpeurs déterminés à atteindre les plus hauts sommets
Les Bouchervillois Sophie et Hugo Valence sont revenus de leur participation au Championnat panaméricain d’escalade junior enrichis de leur expérience et déterminés plus que jamais à monter plus haut.
L’événement qui se tenait à Montréal du 30 octobre au 5 novembre a réuni les 300 meilleurs athlètes juniors du continent, en provenance d’une douzaine de pays. Il permettait de sélectionner, lors de l’épreuve du combiné olympique, les athlètes de catégorie juvénile A qui iront représenter leur pays aux Jeux olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires en 2018.
Afin de se qualifier pour l’événement, les représentants canadiens devaient bien performer aux derniers Championnats nationaux. Selon leurs résultats, ils avaient la possibilité d’être sélectionnés dans une ou plusieurs disciplines.
Une première
Au championnat panaméricain, dans la catégorie juvénile A, Sophie s’est classée au 20e rang à l’épreuve difficulté. « Je suis contente de mon résultat, mais surtout heureuse de m’être rendue au niveau de compétition panaméricain. C’est assez élevé», commente l’athlète âgée de 16 ans. Au cours de cette épreuve spectaculaire, les participants n’ont qu’un seul essai pour se rendre le plus haut possible sur une voie qu’ils ont très peu vue. Lors des rondes éliminatoires, ils ne sont même pas autorisés à voir le parcours avant leur passage.
Son frère plus jeune de deux ans, Hugo, est arrivé, dans la catégorie juvénile B, au 7e rang à l’épreuve combinée; et 19e à la compétition de difficulté; 9e en vitesse; et 14e en bloc. « Je suis heureux du résultat final de ma compétition, mais moins dans l’épreuve difficulté, car j’ai fait une erreur qui m’a coûté plusieurs points», commente le jeune grimpeur.
En pleine ascension
L’escalade fait partie de leur vie depuis qu’ils sont tout petits. Initiés dès l’âge de 4 et 3 ans par leurs parents eux-mêmes grimpeurs, Sophie et Hugo en sont à leur quatrième année de compétition. Ils s’entrainent quelque neuf heures par semaine, réparties sur trois soirs.
Tous deux étudiants au Programme d’éducation internationale à l’école secondaire De Mortagne, ils admettent qu’ils doivent être très bien organisés, car ils ne veulent pas négliger leurs études. « Selon moi, l’école est aussi importante que le sport, alors on essaie de performer dans les deux endroits », mentionne Hugo.
Ce dernier aime l’escalade et la compétition parce qu’elles lui permettent de se dépasser. « La compétition me permet de me comparer et de constater à quel point je m’améliore. C’était vraiment intéressant de compétitionner contre des gens qui venaient de l’Amérique du Nord, de l’Amérique Centrale et de l’Amérique du Sud. Ce fut une expérience enrichissante », dit Hugo qui a définitivement la fibre compétitive.
Sophie, pour sa part, explique : « La compétition me permet de surpasser mes propres performances et de constater mon amélioration et jusqu’où je suis capable d’aller. J’ai assisté aux finales, et c’était vraiment bien de voir le niveau des athlètes internationaux. Ça m’a inspirée et ça m’a donné le goût de m’entraîner encore plus fort pour la prochaine compétition.»
Le rêve olympique
Hugo espère faire un top 1 ou 2 au championnat canadien pour ensuite participer à la Coupe du monde 2018 à Victoria. Sophie souhaite également se rendre à la Coupe du monde dans la catégorie difficulté ou en combiné. Tous les deux rêvent des Olympiques, mais ils savent qu’ils seront encore trop jeunes pour ceux de Tokyo en 2020, année où l’escalade fera son entrée. « Il est plus réaliste de penser aux Olympiques de 2024 ou 2028», avance Hugo. «C’est un rêve, mais nous sommes encore assez jeunes. Nous n’avons pas atteint l’âge de performance maximale», précise Sophie.