Dans le Vieux-Boucherville, des citoyens demandent à la Ville de faire respecter son règlement interdisant les barbecues dans les parcs Léandre-Lacaille et Joseph-Laramée. Excédés par la situation, ils pressent la Municipalité d’agir.

Lors de la séance du conseil municipal du 26 août dernier, une résidente du secteur, Magalie Castilloux, est intervenue pour réclamer une application plus stricte de la règlementation déjà en vigueur.

«J’habite le Vieux-Boucherville depuis 26 ans. Il existe déjà un règlement qui interdit les feux, feux de camp et barbecues dans les parcs, sauf s’ils sont liés à une activité autorisée par la Ville. Pourtant, personne ne le respecte», a-t-elle déclaré devant les élus.

Mme Castilloux affirme avoir dû composer le 911 à plusieurs reprises cet été pour dénoncer des barbecues improvisés dans les deux espaces verts situés en bordure du fleuve, dans le Vieux-Boucherville.

Selon elle, les risques sont multiples : odeurs et fumées dérangeantes; danger d’incendie pour les résidences patrimoniales avoisinantes; détérioration du mobilier urbain par des barbecues portatifs; poubelles débordantes; et accumulation de briquettes et de déchets aux abords des tables de pique-nique.

«Quand je signale aux gens que c’est interdit, on me répond que ce règlement n’est pas affiché. Pourtant, la Ville investit dans de belles affiches métalliques pour les touristes et les gens qui arrivent du quai Yvon-Julien. Pourquoi est-ce si compliqué d’installer une simple affiche dans nos parcs?» a-t-elle ajouté.

Déjà en 2024 et en 2025, Mme Castilloux dit avoir adressé des demandes par courriel aux conseillères Isabelle Bleau et Anne Barabé, sans succès. Elle dit avoir reçu comme réponse qu’elle était «la seule plaignante».

Cette fois, elle s’est présentée à la séance du conseil municipal avec en main une pétition signée par une soixantaine de citoyens du secteur, « en espérant que les élus révisent leur décision», précise-t-elle.

Elle propose que l’interdiction soit clairement indiquée sur les tables de pique-nique afin de limiter la pollution visuelle.

«Nos habitations anciennes sont fragiles aux incendies, la senteur des barbecues activés par des allumes feu est dérangeante.» Elle rapporte aussi que «des barbecues sont improvisés avec des feuilles d’aluminium brulant les tables ou bien des barbecues allumés avec du gazon sec et des dépôts de briquettes gisant à côté des tables », sont peu sécuritaires.

«Nous tenons à protéger l’environnement, le mobilier urbain et le plaisir de tous dans ces parcs», a conclu Mme Castilloux.

Le maire Martel a pris note de l’intervention et indiqué que la question serait étudiée.

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