En fondant l’OBNL Entre l’assiette et nous en 2019, trois femmes de Contrecœur se sont fixé comme objectif de développer l’intéêt des jeunes pour la cuisine et de leur apprendre à être des citoyens responsables tout en faisant la popote. Afin d’y arriver, elles ont mis sur pied un concept à la fois éducatif et ludique : les Ateliers Mélilot le cuistot.
« J’ai deux enfants et ça fait un moment que je vois qu’il y a un intéêt pour eux de s’impliquer dans la cuisine, croit Laurie Pagé qui s’est entourée pour la mise sur pied du projet de ses amies Valérie Taillon et Stéphanie Dufour. Je pense que c’est important pour eux de comprendre les différents aspects de l’alimentation, mais aussi de mettre en application dans leur vie de tous les jours des notions qu’ils apprennent à l’école. »
À titre d’exemple, Laurie, qui est également directrice générale de l’organisme Culture C, évoque comment, à travers la préparation d’une recette et la gestion des proportions des ingrédients, les jeunes peuvent utiliser de façon concrète les fractions et autres notions mathématiques apprises dans leurs cours.
« La cuisine, c’est vraiment un outil incroyable pour les enfants. Ça permet de développer leurs compétences, mais aussi de leur parler d’environnement, de gaspillage alimentaire, de l’importance d’avoir une saine alimentation. Ça les intéresse de savoir par exemple pourquoi c’est bon pour eux de manger du brocoli et cette curiosité commence à un très jeune âge. C’est ce qui nous a guidés en créant les Ateliers Mélilot le cuistot. Nous avons voulu combiner toutes ces petites notions et leur faire vivre des expériences positives. »
Un ours bien patient
Bien entendu, l’ours Mélilot a dû attendre patiemment les fesses sur sa banquise durant la pandémie. Le projet a donc dû être mis sur la glace, le temps que les choses reviennent graduellement à la normale. Et l’on peut espérer que notre cuistot pourra bientôt reprendre du service comme si rien ne s’était passé.
Cela étant dit, le triumvirat n’a pas chômé pour autant puisqu’il administre également le café Lily Gourmande situé rue Saint-Antoine, à Contrecoeur… bien entendu. Entre l’assiette et nous a d’ailleurs reçu ce printemps un prix dans la catégorie Économie sociale lors de la 23e édition du Défi OSEntreprendre pour l’effort visant à offrir à la communauté des outils et pistes de éflexion en matière agroalimentaire à travers différents projets.
Durant la semaine de relâche au début du printemps, les visiteurs avaient d’ailleurs l’occasion de se procurer des boîtes Mélilot le cuistot, question de garder le projet bien vivant. « C’était un petit clin d’œil, explique Laurie. On a fait ça pour que les gens aient un avant-goût de ce qu’ils vont vivre lorsque nous aurons l’autorisation de reprendre les ateliers. Ça nous a donné l’opportunité de leur présenter Mélilot! »
Manger local, manger bien
Parmi les objectifs poursuivis par les trois jeunes femmes, il est par ailleurs primordial de sensibiliser les enfants à l’importance d’utiliser des produits d’ici quand ils s’installent au comptoir pour faire leurs recettes.
« Nous avons créé une boîte avec une fiche recette de croustade aux pommes, explique Laurie. Au dos de la fiche, on demande aux enfants de nous trouver trois aliments utilisés dans la recette et qui poussent ici au Québec. En consultant la liste des ingrédients, ils peuvent découvrir que la quasi-totalité des aliments nécessaires pousse ici. Nous voulons ainsi les amener à porter une attention particulière à la provenance des produits. Ce ne sont pas que des ateliers où l’on fait une recette et on repart avec son petit plat. Pour concevoir les ateliers, nous nous sommes basés sur cinq piliers, soit la nutrition, les compétences culinaires, l’environnement, le développement local et l’éducation citoyenne. »
Pour plus d’informations sur les projets de l’organisme Entre l’assiette et nous, rendez-vous sur la page Facebook du café Lily Gourmande.

