Dans un communiqué émanant de l’Association du Bloc québécois de Mont-Saint-Bruno–L’Acadie, l’ex-député Stéphane Bergeron, déplore que les démarches piétinent en vue d’un éventuel transfert de l’ancien champ de tir de la Défense nationale à des fins de conservation et de récréation.

Rappelons dans ce dossier que le 14 avril, le Parti libéral du Canada s’est engagé «à compléter la décontamination des terres du champ de tir dans les plus brefs délais», ainsi qu’à «entamer les négociations avec Québec et les municipalités dans les 90 premiers jours d’un prochain gouvernement libéral afin de conclure une entente pour le transfert du terrain à des fins de conservation et de récréation».

Steven Guilbault, ministre des Parcs Canada au moment du déclenchement des élections, en avait fait la promesse à Saint-Basile-le-Grand en compagnie du candidat libéral devenu député depuis, Bienvenu-Olivier Ntumba. Avec la récente démission de Steven Guilbault, M. Bergeron se demande aussi qui «s’assurera que sa promesse soit tenue?».

Longue décontamination

Il faut savoir que le terrain est toujours la propriété de la Défense nationale canadienne. La décontamination de l’ancien champ de tir de l’armée devrait prendre deux ans, avait avancé M. Guilbault en avril. Par la suite, la Défense nationale pourra transférer le terrain à Parcs Canada, qui décidera d’en faire un parc urbain ou de le vendre à la Sépaq.

L’ex-député Stéphane Bergeron déplore que les 90 jours soient largement dépassés puisque ça fait plus de 200 jours que les élections ont eu lieu. «La population est en droit de savoir où en est cette promesse faite in extremis en [la présence de Bienvenu-Olivier Ntumba], alors que le gouvernement libéral avait eu 10 ans pour régler définitivement le dossier, ce qu’il s’est pourtant bien gardé de faire, malgré d’autres promesses en ce sens faites par les candidats libéraux aux élections de 2015, 2019 et 2021», a-t-il avancé.

«Ne pas donner suite, après plus de dix ans, à cette énième promesse libérale à l’effet de régler enfin le dossier de la cession des terrains de l’ancien champ de tir de la Défense ne ferait qu’entretenir le cynisme des citoyennes et citoyens, qui attendent depuis longtemps son aboutissement. Je pense tout particulièrement aux utilisatrices et utilisateurs des sentiers, qui en sont privés depuis déjà trop longtemps», a conclu M. Bergeron.