Yuesheng Wang, cet ex-employé du centre de recherches d’Hydro-Québec à Varennes, se défend d’être un espion au profit du gouvernement chinois. Le résident de Candiac a plaidé qu’il a plutôt été tenu à l’écart par ses collègues et d’avoir reçu peu d’instructions sur les procédures et règles internes chez Hydro-Québec.

Le spécialiste des batteries comparaît depuis quelques jours au palais de justice de Longueuil.

Rappelons dans ce dossier que l’homme de 38 ans avait été embauché par Hydro-Québec en 2016 jusqu’en 2022 pour travailler au Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie, situé sur le boulevard Lionel-Boulet à Varennes.

Le doctorant est titulaire de plusieurs brevets en Chine et ses travaux ont été cités dans des centaines d’articles scientifiques.

En novembre 2022, quatre chefs ont été portés contre M. Wang qui a notamment été accusé d’avoir dérobé des renseignements stratégiques en lien avec les matériaux utilisés dans la fabrication des batteries pour alimenter, entre autres, des véhicules électriques.

En février 2024, deux autres chefs d’accusation ont été portés contre lui par la Gendarmerie royale du Canada en vertu de la Loi sur la protection de l’information. Il aurait commis des actes préparatoires au nom d’une entité étrangère et aurait informé de ses intentions la République populaire de Chine.

Du mal à s’intégrer

Lors de sa comparution cette semaine, il disait qu’il avait l’impression que les gens ne voulaient pas vraiment lui parler parce qu’il ne parle pas français et qu’il s’exprimait en anglais avec un très fort accent. Il aurait eu du mal à s’intégrer dans son nouveau milieu de travail et il dit avoir reçu peu d’instructions sur les procédures et règles internes chez Hydro-Québec.

Dans son pays, il était membre du Parti communiste chinois, mais a cessé de payer ses cotisations lorsqu’il est parti vivre à l’étranger, en expliquant que si on ne paye pas après un an, on n’est plus membre. Il a ajouté qu’il n’a jamais été sollicité par le parti au pouvoir pour renouveler son adhésion.

Le témoignage du scientifique se poursuit cette semaine.