Marie-Josée Bétournay Journaliste

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Le Service de police de la Ville de Mercier (SPVDM) met en garde les citoyens contre une fraude téléphonique partout au Québec. Plus d’une centaine de plaignants se sont fait dérober au-delà de 300 000 $.

Les suspects disent représenter l’une ou l’autre de ces entreprises, soit Solution ADS pro LTD, SADS PRO LTD, ADS pro, Solutions ADS, ADS PRO company et Solutions ADS SARL (SADS). Les numéros des victimes proviennent d’informations publiques ou achetées. Les suspects utilisent «un numéro familier ou officiel» bien souvent volé, laisse entendre la Ville de Mercier sur son site web.

Au moment de l’appel, la personne au bout du fil parle de situation urgente et élabore «une histoire plausible». Le Service de police de la Ville de Mercier réfère à une agence spécialisée dans la gestion, l’optimisation et la sécurisation des profils Google My Business.Pour sécuriser son site web, l’interlocuteur achète les services du fraudeur. Faux site, fausses factures, faux contrat de prestation de services suivent. «La victime croit ainsi être protégée et avoir de la visibilité pour promouvoir son entreprise, mais aucun service n’est offert. Elle lui transfert des virements bancaires, mais s’aperçoit, après quelque temps, avoir été victime de fraude. Certaines victimes ne savent tout simplement pas qu’il s’agit d’une fraude», informe le corps policier.

Le Service de police rappelle certaines règles :

  • Éviter de partager toute information personnelle ou financière
  • Porter attention avant de réaliser un paiement ou transférer de l’argent
  • Se méfier des communications urgentes, insistantes ou inhabituelles
  • Vérifier l’identité de toute personne ou organisation disant représenter une institution ou une entreprise

À lui seul, le SPVDM a arrêté cinq personnes relativement à cette fraude. D’autres arrestations hors juridiction, conjointement avec la Sûreté du Québec et la Gendarmerie royale du Canada, devraient suivre.

Le SPVDM invite les personnes ciblées ou victimes de cette fraude à lui signaler la situation ou encore à se reporter au service de police de leur municipalité. Toute preuve, dont l’échange de messages, numéros de téléphone et courriels, transmise aux policiers peut être aidante.